27% des cadres contre 8% des ouvriers constatent une implication de leur entreprise pour améliorer la qualité de vie au travail (Baromètre 2019 – la santé et le bien-être au travail – BVA BPI Group)
Le critère de la qualité de vie au travail est plus que jamais devenu un argument de recrutement. Les candidats et les collaborateurs sont même prêts à changer de poste et à revoir leurs prétentions salariales à la baisse s’ils ont à y gagner un cadre de travail beaucoup plus agréable et plus sain. Dans l’article suivant, faites-le point sur la qualité de vie au travail en entreprise et sur son impact sur le recrutement.
1) Une mauvaise qualité de vie au travail provoque une réaction en chaîne !
37% des actifs européens de moins de 35 ans envisagent de changer de travail parce qu’ils subissent trop de stress (ADP – The Workforce View in Europe – 2018)
La qualité de vie au travail (QVT) est un concept très large qui prend en compte aussi bien les besoins physiques des salariés en matière d’équipement, dans le but de préserver leur santé physique ; que les mesures qui visent à préserver leur santé mentale. Mais elle veille également à développer un environnement social positif tout en cherchant à équilibrer les contraintes personnelles des collaborateurs et les objectifs de performance de l’entreprise. Elle influence simultanément plusieurs aspects de l’entreprise et le moindre déséquilibre est susceptible de provoquer une réaction en chaîne.
La qualité de vie au travail passe par le collectif !
D’après le baromètre santé et Qualité de Vie au Travail publié en 2019 par Malakoff Médéric Humanis, c’est la force du collectif qui détermine en premier la qualité de vie au travail du point de vue des salariés. La qualité de vie au travail est donc fortement influencée par un contexte social professionnel agréable et collectif, dans lequel le salarié se sent intégré et à sa place. Une entreprise qui propose une QVT saine répond aux attentes individuelles des collaborateurs sans négliger le maintien de l’équilibre général.
La qualité de vie au travail nécessite l’implication des entreprises pour accompagner le changement
Les mutations du cadre professionnel et le contexte économique peuvent perturber l’équilibre de l’entreprise. L’enquête publiée par Mercer en 2018 – Enquête sur les tendances mondiales en talents – utilise le terme d’« @ccélération du changement » pour symboliser ces transitions organisationnelles et technologiques tandis que le baromètre Malakoff Médéric Humanis précise que 53% des salariés ont subi un changement organisationnel de type restructuration ou réorganisation et que 50% des salariés ont bénéficié d’un accompagnement pour mettre ces changements en place. Ces changements demandent de plus en plus d’adaptabilité de la part des collaborateurs et les entreprises ont un rôle important à jouer pour accompagner ce changement et maintenir l’équilibre de la QVT.
Les changements organisationnels se répercutent sur la santé physique et mentale des salariés
D’après le baromètre Malakoff Médéric Humanis, 50% des cadres constatent une accélération de leur rythme de travail et 30% des salariés constatent une accélération de l’activité de l’entreprise. On peut supposer que ces accélérations proviennent des changements organisationnels qui visent à augmenter la productivité et la performance de l’entreprise. La conséquence, c’est que 53% des sondés déclarent que leur travail est physiquement fatigant tandis que 70% des salariés considèrent que leur travail est nerveusement fatigant. D’où la nécessité pour l’entreprise d’accompagner tout changement dans l’entreprise et de rester à l’écoute des salariés qui sont en première ligne pour subir les mutations de l’entreprise. D’après l’enquête « Great Insights France 2019 » publiée par Great Place To Work®, les responsables sont accessibles et ouverts au dialogue pour 85% des salariés des entreprises où il fait bon travailler contre 58% des salariés des autres entreprises.
La qualité de vie au travail est plébiscitée par les candidats et les collaborateurs !
Les candidats et les collaborateurs recherchent également un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. D’après l’enquête RégionsJob « le recrutement et la recherche d’emploi en 2019 », les candidats sont intransigeants sur la distance entre leur travail et leur domicile dans leur recherche d’emploi et les horaires flexibles arrivent en priorité des conditions salariales qu’ils recherchent. Tandis que d’après l’enquête ADP The Workforce View in Europe 2018, 27% des actifs français considèrent que l’équilibre vie privée – vie professionnelle est le premier facteur de motivation pour leur travail, devant la rémunération. Les actifs valorisent le bien-être en entreprise qui est devenu un critère de choix dans la recherche d’emploi. Les entreprises doivent donc s’adapter à cette tendance pour réussir leurs recrutements.
2) Mettez votre qualité de vie au travail en avant pour mieux recruter !
Les trois changements en entreprise souhaités par les collaborateurs : flexibilité, équité et bien-être (Mercer – Enquête 2018 sur les tendances mondiales en talents.)
En appliquant une stratégie organisationnelle favorable à la qualité de vie au travail qui va au-delà des obligations légales de l’employeur et qui favorise le bien-être en entreprise, les entreprises mettent toutes les chances de leur côté pour maîtriser leur stratégie de recrutement à long terme.
La qualité de vie au travail est un critère de choix pour les candidats !
Quand une entreprise affiche son intérêt pour le bien-être des salariés et qu’elle le manifeste à travers des actions concrètes dès le processus de recrutement, elle suscite l’attention des candidats au-delà de leur simple engagement professionnel. Une fois intégrés à l’entreprise, ils sont plus faciles à fidéliser parce qu’ils intègrent une entreprise qui tient ses promesses et lui font confiance. Pour que cela fonctionne, les entreprises doivent prendre des engagements sincères et réalisables envers les candidats.
La qualité de vie au travail valorise la marque employeur
La qualité de vie au travail et le bien-être en entreprise sont des critères qui font l’objet de conversations entre les collaborateurs et leur entourage professionnel ou personnel. Ils relayent également leurs impressions et leurs opinions sur les réseaux sociaux. Cette communication sculpte l’image de l’entreprise en dehors de son contrôle. À partir du moment où l’entreprise propose des conditions de travail cohérentes qui répondent aux attentes des salariés et mettent l’accent sur leur bien-être en entreprise, l’image relayée par les salariés est positive et renforce aussi bien son attractivité que sa marque employeur. D’où l’importance de toujours trouver l’équilibre entre les attentes des salariés et la capacité d’action réelle de l’entreprise.
La qualité de vie au travail est régie par une obligation légale mais l’entreprise est libre d’aller plus loin dans sa démarche
La qualité de vie au travail est une obligation légale qui vise à préserver la santé des salariés en assurant leur sécurité physique et mentale. Cependant, rien n’empêche l’entreprise d’aller plus loin dans sa démarche, au contraire. D’après l’enquête Mercer sur « les tendances mondiales en talents », l’un des facteurs qui offrirait aux salariés un meilleur rendement au travail est celui de partager des objectifs communs avec l’entreprise. En basant le développement stratégique de l’entreprise sur l’amélioration de la qualité de vie au travail et le bien-être en général, l’entreprise aligne une partie de ses objectifs sur ceux de ses employés et favorise ainsi une collaboration à long terme. Cette volonté ne passe pas inaperçue auprès des candidats et sécurise leur implication dès leur intégration dans l’entreprise.
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