Expérience Candidat

Bien-être des collaborateurs : comment améliorer la qualité de vie au travail ?

« Pour qu’un collaborateur soit épanoui, il faut, avant tout, qu’on lui propose une activité de qualité, qui ait du sens. Le…

10 min

« Pour qu’un collaborateur soit épanoui, il faut, avant tout, qu’on lui propose une activité de qualité, qui ait du sens. Le rôle de l’entreprise est donc de créer un environnement qui permet au collaborateur de faire du bon travail dans de bonnes conditions ! » – Article Keycoopt – keycoopt.com

Dans cet article, on s’attachera à aborder le thème du bien-être des salariés au travail. On parlera, plus précisément, de la « qualité de vie au travail », que l’on tentera de définir. Pourquoi favoriser la qualité de vie au travail est-il important pour une entreprise ? Comment une entreprise peut-elle améliorer la qualité de vie au travail pour favoriser le bien-être des collaborateurs? Nous vous proposons, au cœur de cet article, quelques réponses qui pourraient vous être utiles.

Définir la Qualité de Vie au Travail (QVT), comprendre son importance

51% des salariés ne se sentiraient pas écoutés par les responsables hiérarchiques et managers de leur entreprise (Baromètre Entreprise et Santé Viavoice-Harmonie Mutuelle, 2018).

Pour de meilleures conditions de travail

Selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, la qualité de vie au travail regroupe et désigne les actions permettant de « concilier amélioration des conditions de travail pour les salariés et performance globale des établissements de santé. Elle s’appuie sur l’expertise des professionnels quant à leur propre travail et à leur capacité à identifier des marches de manœuvres des moyens d’améliorer les organisations ». Ainsi, la QVT peut se définir de manière générale comme un idéal d’équilibre entre la performance de l’entreprise et le bien-être des salariés, leur satisfaction.

La QVT se caractérise par trois axes essentiels liés au bien-être du salarié (cf. définition de l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail – ANACT) :

  • Les conditions de travail: on s’intéresse ici à la qualité de l’environnement de travail (physique, organisationnel, technique). Il s’agit également de tenir compte des conditions d’emploi (égalité professionnelle, diversité, suivi de carrière, droit à la formation…) On se soucie d’étudier parallèlement les conditions de vie extérieures à l’emploi, mais qui y sont liées : équilibre entre vie privée et vie professionnelle, soucis de santé, temps dans les transports…
  • La capacité à agir, à s’exprimer: on se questionne ici sur la qualité des relations entre collaborateurs. Cet axe est très important étant donné que selon une étude de Malakoff Médéric sur la QVT (2017), les relations sociales seraient le principal élément déterminant de QVT (selon 53% des dirigeants et 49% des salariés). Il est primordial d’avoir de bonnes relations avec ses collaborateurs : des relations mauvaises impactent directement la qualité de vie au travail.
  • Ce que « contient » le travail: avec l’autonomie au travail, la valeur du travail, le travail consistant à mobiliser des compétences (le travail « apprenant ») et celui qui apporte une vision globale d’une performance réalisée individuellement (le travail « complet »). Tout cela détermine l’implication de l’employé. Il s’agit notamment de se demander si le salarié peut mesurer son impact dans l’entreprise. On souhaite créer de la valeur en favorisant l’implication de l’employé.

Bonne qualité de vie au travail : une plus-value pour l’entreprise ?

La QVT est d’autant plus importante pour le salarié qu’elle est censée lui permettre de ne pas vivre son travail comme étant une contrainte, mais plutôt comme un moyen de se réaliser personnellement, de donner du sens à son travail, à la place qu’il tient dans son entreprise. Une bonne qualité de vie au travail permet de diminuer le taux de turnover et même d’absentéisme, notamment grâce à une meilleure prévention par rapport aux risques psychosociaux, mais aussi grâce à un épanouissement professionnel favorisé.

En plus de favoriser continuellement l’implication des collaborateurs dans l’entreprise – ces derniers seraient plus productifs, investis –, il est important de noter qu’une bonne qualité de vie au travail favorise également la réduction des coûts de recrutement au sein de l’entreprise. La qualité de vie au travail n’est pas seulement essentielle du point de vue du bien-être des collaborateurs. Comme le note un article Keycoopt, la QVT serait aussi « présentée comme un levier de compétitivité pour les entreprises », elle serait nécessaire à la « pérennité d’une organisation ». Toutefois, notons que cet article rappelle que le « lien entre politique de qualité de vie au travail, et performance économique reste difficile à prouver. » Ce serait d’ailleurs cette incertitude qui entretiendrait certains « clichés sur le sujet, parfois perçu comme ‘‘gentillet’’. »)

Améliorer la qualité de vie au travail de ses collaborateurs : comment procéder ?

« Les entreprises ont aujourd’hui de nouveaux moyens de prendre le pouls du bien-être de leurs collaborateurs au quotidien. Par exemple grâce à des logiciels ou applis qui permettent à ceux le désirant de faire un retour quotidien, potentiellement anonymisé. C’est important, quand on sait que 51 % des salariés ne se sentent pas écoutés par leurs managers et responsables hiérarchiques. Les cadres ainsi informés pourront traiter les problèmes de manière proactive, grâce aux alertes remontées. » – Article Le Parisien – leparisien.fr

Misez sur le relationnel pour améliorer la qualité de vie au travail de vos collaborateurs

Étant donné que l’aspect « relationnel » est primordial dans la perception de la QVT, il est indispensable de développer des actions destinées à favoriser une certaine cohésion d’équipe, une bonne entente, une communication interne afin de renforcer un sentiment d’appartenance à l’entreprise. Pourquoi ne pas mettre en place un projet « team building » par exemple ? Ce genre d’action ludique et favorisant la convivialité permettrait de fidéliser vos collaborateurs, et de fédérer !

De plus, communiquer sur ce type d’action vous permettra sans doute de valoriser votre marque employeur et donner l’image d’une entreprise dans laquelle règne une bonne ambiance. Mettez en place toutes sortes d’actions destinées à fédérer vos salariés (organisez des sorties culturelles en équipe, réalisez un journal d’entreprise, faites participer votre entreprise à un événement caritatif, etc.) Tout cela permet aux collaborateurs de se familiariser les uns avec les autres, non seulement au sein de leur travail, mais également en dehors ! En outre, n’omettez pas de rester à l’écoute de vos collaborateurs afin de mieux pouvoir répondre aux besoins et traiter d’éventuels problèmes.

Ménagez vos collaborateurs et aménagez des espaces destinés à leur bien-être

Aidez vos collaborateurs à souffler, à bouger, à se déconnecter. Cette pratique serait, comme le rappelle un article du Parisien, relativement simple, mais encore peu courante : il faudrait donner la possibilité aux collaborateurs de « faire du sport sur leur temps de pause ». Il peut autant s’agir de « cycling pour les fans de cardio » que de « méthodes plus douces » (yoga, relaxation, méditation, sophrologie…).

Ce même article rappelle que 87% des dirigeants et 67% des salariés seraient convaincus que « l’amélioration des espaces et des conditions de travail est prioritaire pour assurer la santé et le bien-être des salariés » (Baromètre Entreprise et Santé Viavoice-Harmonie Mutuelle, 2018). Ainsi, pensez par exemple à privilégier la luminosité au bureau : « Au premier rang des attentes, la luminosité adaptée est essentielle pour lutter contre la dépression et la fatigue. Gardez à l’esprit que le temps passé les yeux rivés aux écrans ne cesse d’augmenter, accroissant d’autant plus la fatigue oculaire ». Pensez également à privilégier des espaces dédiés à la sieste. Toujours selon cet article, ces derniers ne seraient pas seulement « l’apanage des startups » : Adidas ou encore Renault ont pu créer ces zones de confort.

Un bon compromis entre vie professionnelle et vie personnelle pour le bien-être de vos collaborateurs

Afin de faciliter un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, il est possible de développer des systèmes de co-voiturage ou encore de permettre à certains employés de faire du télétravail. Il semblerait qu’aujourd’hui, les salariés auraient besoin de plus de flexibilité dans leurs heures de travail, même s’ils doivent travailler à distance, au moins de façon occasionnelle. Il est important de tenir compte de certains facteurs quand les salariés ont des enfants par exemple, et qu’ils doivent les emmener à l’école avant d’aller au travail. Par ailleurs, le micromanagement ne serait pas une réussite. Cela peut en effet ouvrir la porte aux arrêts maladie, à davantage de turnover. Les employés autonomes bénéficiant de la confiance de leur manager peuvent se sentir responsabilisés et s’investir davantage dans leur travail. D’ailleurs, selon le baromètre Obergo, 86% des télétravailleurs considèrent qu’ils seraient plus productifs.

En outre, la technologie nous offrirait un certain nombre de moyens permettant de renforcer la flexibilité (par exemple, un recruteur utilisant le logiciel Cegid Digitalrecruiters peut traiter les candidatures et s’occuper du processus de recrutement à partir de toute interface disposant d’Internet !)

Mettez en place des outils destinés à mesurer la qualité de vie au travail

N’hésitez pas à élaborer des questionnaires afin d’évaluer la qualité de vie au travail. Rapide en termes d’analyse et de diffusion, cet outil serait un élément privilégié par les entreprises. Ainsi, vous pouvez proposer à vos collaborateurs un questionnaire QVT qui sera anonyme. Le questionnaire serait la méthode la plus abondamment exploitée pour évaluer la QVT. Les entreprises font souvent appel à des cabinets extérieurs et spécialisés sur le sujet, mais le questionnaire peut aussi être élaboré en interne via un service RH compétent sur le sujet.

Ainsi, améliorer la QVT sera non seulement bénéfique pour les collaborateurs, mais aussi a priori pour les entreprises elles-mêmes. Si on accorde de la « liberté » ou du « répit » à nos employés, il ne s’agit pas toutefois qu’ils se « relâchent », mais qu’ils soient productifs tout en ayant de meilleures qualités de vie au travail. Il existe de multiples façons d’améliorer la QVT : organiser des événements fédérateurs, aménager, au sein de l’entreprise, des espaces et du temps dédiés au bien-être, développer des questionnaires visant à évaluer la QVT, permettre le télétravail quand cela est possible, etc.

Si cet article vous a plu, je vous invite à télécharger notre livre blanc « Les outils permettant d’améliorer la qualité (efficacité et efficience) du recrutement » ou à nous contacter directement.

Donner votre avis

En commentant, vous acceptez notre politique de confidentialité

À propos de l'auteur

Dalale Belhout

Directrice au sein de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), Dalale dirige le Club des entreprises socialement engagées de Seine-Saint-Denis et sensibilise acteurs privés et publics aux enjeux de recrutement inclusif et de diversité en entreprise. Ancienne Head of Content chez DigitalRecruiters, elle est aujourd'hui ambassadrice du Lab'DR, une communauté d'experts qui partage réflexions et bonnes pratiques sur le blog. Dalale est par ailleurs co-auteur de plusieurs ouvrages dédiés au digital appliqué aux RH, à la marque employeur et au recrutement responsable et éthique, sujets sur lesquels elle intervient régulièrement en tant que conférencière.