Expérience Candidat, Tendances RH

L’intrapreneuriat, c’est quoi ?

Vous souhaitez profiter des avantages d’une startup tout en minimisant les inconvénients  ? La solution optimale est peut-être l’intrapreneuriat.

6 min

Selon une récente étude Deloitte, trois quarts des salariés français interrogés se disent intéressés par l’intrapreneuriat !

Pour innover en entreprise, il faut parfois voir grand. Vous avez une idée, un nouveau projet, ou une innovation à conceptualiser ? Vous souhaitez profiter des avantages d’une startup tout en minimisant les inconvénients  ? La solution optimale est peut-être l’intrapreneuriat. Dans cet article, voyons ensemble comment entreprendre en entreprise  : découvrons les clés de l’intrapreneuriat !

1) Qu’est-ce que l’intrapreneuriat  ?

9 salariés sur 10 ayant testé l’intrapreneuriat aimeraient renouveler l’expérience. (Étude Deloitte – « L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond? »)

La flexibilité d’une startup dans le cadre rassurant d’une entreprise

On attribue la paternité de ce principe à Gifford Pinchot III, un entrepreneur américain, écrivant en 1978 un article sur l’entrepreneuriat « intra-entreprise ». Par la suite, le concept a émergé notamment en France au sein de plusieurs organisations, comme Alcatel, Pepisco, le Crédit Agricole, ou encore la Poste, par exemple.

Fondamentalement, le terme « intrapreneuriat » désigne l’ensemble des formes d’organisation aboutissant à la création d’une entreprise au sein d’une autre entreprise. La démarche part généralement de l’idée d’un salarié, et de sa volonté de la développer concrètement pour en dépasser le simple stade d’idée. Habituellement, une telle proposition est généralement remontée plus ou moins haut dans la hiérarchie, avant d’être discutée, validée, puis enfin être développée par la ou les personnes désignées. La démarche intrapreneuriale, elle, consiste à donner au salarié la responsabilité du développement de son idée par la création d’une structure détachée de l’entreprise, évoluant cependant en son cadre.

La différence est de taille, puisque dans cette situation, le salarié est presque vu comme un « prestataire » interne à l’entreprise. Celle-ci n’est plus son employeur, mais son client. Au niveau purement technique et juridique, différentes formes sont possibles. Certains groupes créent une nouvelle filiale, d’autres entreprises se fractionnent. Dans certains cas, seule la définition du poste du salarié est revue : il n’y a pas de structure juridiquement indépendante, mais les responsabilités et les objectifs du poste sont redéfinis pour correspondre à une activité intrapreneuriale.

 

L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond ? - Etude Deloitte
L’intrapreneuriat, une source d’opportunité pour les salariés.
Source : deloitterecrute.fr

2) Qui est concerné par l’intrapreneuriat ?

Près de 3 quarts des salariés français interrogés aimeraient tester l’intrapreneuriat dans un délai restreint de 3 ans. (Étude Deloitte – « L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond? »)

Pas besoin d’être dans un poste en particulier : seules les compétences et la motivation comptent

Une autre différence fondamentale entre l’intrapreneuriat et les formes plus classiques d’organisation est que la démarche concerne potentiellement tous les salariés. Ici, nul donc besoin d’être déjà sur un poste de chef de projet, ou d’avoir préalablement des responsabilités hiérarchiques  : tout le monde peut développer son idée.

Les conditions d’accès à l’intrapreneuriat ne sont pas intimement liées à ce qui est affiché pour le salarié, mais à ses capacités concrètes à mener un projet de A à Z.

Evidemment, un projet de développement interne n’est pas systématiquement réalisé par une seule et même personne. Les exemples montrent que bien souvent, l’idée est d’abord développée par le salarié à son origine, puis est rejoint plus ou moins rapidement par ses collègues. L’exemple le plus connu et le plus cité est sans doute le géant de la Tech Google, qui, à son introduction en Bourse en 2004, proposait à ses salariés 20% de temps libre pour se consacrer à des projets de leur initiative. Le message était donc clair : tout le monde peut faire de l’intrapreneuriat.

3) Quels avantages à mettre en place l’intrapreneuriat ?

41% des salariés français interrogés trouvent l’intrapreneuriat utile dans le cadre d’un lancement de nouveau produit.(Étude Deloitte 2019 – « L’intrapreneuriat : effet de mode ou vague de fond? »)

Autonomie, innovation, et épanouissement au travail : une démarche gagnant-gagnant

L’intrapreneuriat n’aurait pas pris un essor aussi grand si il n’offrait pas de sérieux bénéfices à l’entreprise et aux salariés. S’il n’est pas question d’en faire le nouveau mode d’organisation du travail miracle, on peut raisonnablement penser qu’il est adapté à bon nombre de problématiques managériales.

Comme évoqué précédemment, le premier avantage majeur de l’intrapreneuriat est l’apport de flexibilité dans l’innovation, à travers la libération du potentiel créatif des salariés. En effet, le poids de l’administratif et des procédures décisionnelles est souvent un frein à l’innovation, renforcé par la taille de l’entreprise et par son nombre de strates hiérarchiques. Lorsque l’on souhaite innover, il faut donc accepter de moins contrôler ce qui se passe sur le terrain, cet allègement s’accompagnant d’un renforcement des responsabilités et des devoirs de l’intrapreneur.

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Pour les salariés, l’intrapreneuriat est une opportunité professionnelle offrant une importante autonomie dans le travail. En effet, le management ne se fait plus à la directive, mais à l’objectif, représentant ainsi une grande source de bien-être, dès lors que la latitude décisionnelle du salarié est correctement équilibrée. En plus d’être une source de reconnaissance  et de confiance envers le salarié, c’est aussi une formidable opportunité pour renforcer la motivation intrinsèque du salarié pour son travail. Une chose est sûre : si le salarié a la possibilité de travailler sur sa propre idée, son engagement sera grandement décuplé. Enfin, l’intrapreneuriat, par nature, implique le renforcement des compétences entrepreneuriales du salarié. Ici, le salarié doit gérer l’intégralité des aspects d’un projet (budget, planification dans le temps, recherche des ressources, …) dont il ne s’occupe pas habituellement.

L’intrapreneuriat est désormais bien implanté dans le paysage des entreprises, leur offrant de nombreuses opportunités en termes de croissance et de développement. Véritable ambassadeur de l’innovation à l’intérieur d’une structure, ce mode d’organisation allie à la fois autonomie, créativité, et responsabilisation des salariés.

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Crédit photos :  Pixabay

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À propos de l'auteur

Dalale Belhout

Directrice au sein de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), Dalale dirige le Club des entreprises socialement engagées de Seine-Saint-Denis et sensibilise acteurs privés et publics aux enjeux de recrutement inclusif et de diversité en entreprise. Ancienne Head of Content chez DigitalRecruiters, elle est aujourd'hui ambassadrice du Lab'DR, une communauté d'experts qui partage réflexions et bonnes pratiques sur le blog. Dalale est par ailleurs co-auteur de plusieurs ouvrages dédiés au digital appliqué aux RH, à la marque employeur et au recrutement responsable et éthique, sujets sur lesquels elle intervient régulièrement en tant que conférencière.