Selon les chiffres de l’INSEE en 2018, 691 000 entreprises ont été créées en France, soit 17% de plus qu’en 2017.
Et si votre meilleur candidat était celui qui n’avait jamais été salarié ? Les profils d’entrepreneurs font partie des profils atypiques. Ils sont rares, ont souvent des parcours riches, diversifiés, parfois morcelés, et poussent les recruteurs à sortir de leur zone de confort lorsqu’ils les choisissent. Pourtant, leurs profils présentent de véritables atouts en entreprise, dus justement à leur parcours atypique. Dans cet article, voyons pourquoi s’intéresser aux profils d’entrepreneurs.
1) Décuplez sa motivation en nourrissant son intérêt
Selon une enquête HSBC 2017, 43% des entrepreneurs ont désiré se lancer suite à un besoin d’indépendance.
Un entrepreneur peut redoubler d’engagement et d’efforts lorsqu’il trouve suffisamment d’autonomie dans son activité
La motivation est variable selon les personnes et selon le temps. En entretien, il est difficile d’évaluer de façon fiable la motivation d’un candidat pour un poste, y compris celle d’un entrepreneur. Pourtant, dans le cas d’un entrepreneur, il est au moins possible d’être confiant sur un point : sa motivation est capable d’être extrêmement puissante. C’est évidemment une qualité indispensable lorsque l’on souhaite développer sa propre activité, surtout lorsque la personne part de zéro. Sans garantie de résultat à l’arrivée, il faudra au moins être profondément motivé par son activité pour s’y lancer.
Ainsi, un profil d’entrepreneur est avant tout un potentiel de motivation. Cependant, il ne faut pas imaginer que cette motivation s’exprime de façon automatique. Le challenge, avec l’entrepreneur, sera de comprendre ce qui le motive, afin d’apprécier ce que le poste en question peut lui offrir. De plus, il faudra bien être sûr que les conditions de travail du poste lui permettront de s’exprimer pleinement, notamment en matière d’autonomie. Un poste très prescrit, à l’inverse, ne sera pas adapté à un profil d’entrepreneur.
2) L’entrepreneuriat demande persévérance et optimisme !
À 5 ans d’existence, les entreprises françaises sont estimées à 49% de pérennité.
L’entrepreneur est directement confronté à l’échec et aux portes fermées
Un entrepreneur est en grande partie un commercial, du moins au début de son activité. Par conséquent, il y a chez lui des qualités que l’on peut retrouver également chez les bons commerciaux. La persévérance en est la première : le développement d’une activité n’est généralement pas rapide, voire à l’abri d’échecs. Les phases de prospection commerciale que l’entrepreneur a traversées sont, par exemple, de bons entraînements à la persévérance, notamment quand le taux de transformation est faible au début.
Cette qualité peut donc tout à fait s’exprimer dans un poste pouvant être proposé à un entrepreneur. Elle pourra s’appliquer bien sûr aux missions du poste, mais pas uniquement. Le véritable atout de cette qualité personnelle est son impact vertueux sur l’équipe. Un entrepreneur peut être un véritable moteur d’une équipe, par sa persévérance et son optimisme. Lorsque le poste proposé implique du management, cette qualité sera d’ailleurs d’autant plus importante.
3) Des entrepreneurs qui prennent des risques
Selon une enquête « Indice entrepreneurial français » de TMO, 14% des Français auraient une intention entrepreneuriale, mais seulement 3% la concrétiseraient.
Les entrepreneurs oseront là où les autres suivront les chemins habituels
N’est-il pas risqué d’abandonner la sécurité d’un emploi pour se lancer dans sa propre activité, ou encore d’investir ses économies pour un retour sur investissement incertain ? Si chacun peut avoir une réponse différente à cette question, les faits montrent que tout le monde ne serait pas prêt à faire un tel pari. Bien sûr, la prise de risque d’un entrepreneur diffère en fonction de nombreux facteurs, mais elle est toujours inhérente à l’entrepreneuriat. Aucun investissement ou lancement d’activité ne saurait être sécurisé à 100%, même avec un marché extrêmement bénéfique, ou une notoriété de marque bien implantée.
Si le caractère risqué d’un lancement dans l’entrepreneuriat est peu contesté, il peut être plus légitime de se demander si l’on souhaite réellement un profil qui prend des risques. Bien sûr, cela dépend énormément de l’activité et du contexte, qui sera plus ou moins sensible à une tolérance au risque.
4) Un entrepreneur n’est jamais à court d’idées
Selon une enquête Hiscox, plus d’un entrepreneur sur 2 prévoit de lancer un nouveau produit ou service dans l’année à venir.
Lancer une activité nécessite créativité et esprit d’innovation : autant de qualités nécessaires dans de nombreux postes
Si l’entrepreneur peut aussi être appelé « créateur d’entreprise », ce n’est pas pour rien. L’entrepreneur est un concepteur, il crée son offre et son activité. Son quotidien l’amène à être constamment confronté à des problèmes à résoudre dont les solutions ne sont pas évidentes. Que ce soit avec ses clients, son organisation, ou son développement, il doit constamment se réinventer en trouvant des solutions innovantes.
Par conséquent, un profil d’entrepreneur est habitué à penser « en dehors de la boite », puisqu’il s’y force régulièrement. D’autre part, il serait faux de penser que cette capacité est seulement utile dans la conception d’une offre ou d’un produit. Elle est aussi primordiale chez les managers dans leur organisation, ainsi que dans la gestion de leurs équipes. Ainsi, dans la mesure où la créativité est une qualité régulièrement citée comme étant fondamentale chez les leaders de demain, il n’est donc pas inintéressant de recruter un tel profil.
Le caractère « atypique » de l’entrepreneur l’est en réalité surtout sur son CV. En effet, même s’il n’est pas en mesure de présenter un parcours idéal avec des références à forte notoriété, son cheminement lui a souvent permis de développer des qualités humaines indispensables en entreprise. Si le poste à pourvoir est en mesure de fournir les inputs nécessaires à l’expression de ses qualités, alors peut-être que le profil idéal sera un entrepreneur !
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