Expérience Candidat

3 conseils pour bien utiliser la cooptation

43% des candidats cooptés restent 3 ans en entreprise contre 14% des candidats recrutés sur un jobboard (The Social Referral,…

6 min

43% des candidats cooptés restent 3 ans en entreprise contre 14% des candidats recrutés sur un jobboard (The Social Referral, Bill Boorman)

Les avantages de la cooptation sont nombreux : faire baisser le turnover, intégrer rapidement les nouvelles recrues ou encore, diminuer les frais de recrutement ! Mais comme toute stratégie de recrutement, on ne s’y engage pas à la légère. Au contraire ! Dans l’article suivant, découvrez 3 conseils pour bien utiliser la cooptation.

1) Commencez par définir un cadre

71% des recruteurs utilisent la cooptation comme canal de recrutement (Comment recrute-t-on en 2017 ? Enquête RégionsJob)

Pour bien utiliser la cooptation, vous devez impérativement définir un cadre concret et vous poser des questions essentielles afin de rester cohérent avec les valeurs de l’entreprise. Si par exemple vous prônez l’égalité des chances, mais que vous ne recrutez uniquement les « amis de » ou les « enfants de », vous perdez en cohérence. Vous devez donc définir des règles qui vous ressemblent et vous y tenir !

Coopter, oui, mais qui  ?

La première question est de savoir qui est susceptible d’être coopté. Certaines entreprises considèrent que la cooptation est l’affaire de tous, d’autres préfèrent interdire la cooptation sur les postes de direction pour éviter les conflits d’intérêts au niveau décisionnel.

Dans un autre registre, acceptez-vous de coopter des membres d’une même famille ? Pour certaines entreprises, c’est la porte ouverte à des tensions inutiles, pour d’autres, c’est tout à fait normal !

Quelle est votre procédure de cooptation ?

Vous embarquez plus facilement vos salariés dans l’aventure quand ils comprennent clairement quel est le processus de cooptation. Quels sont les délais de traitement de candidature ? Est-ce qu’il y a un formulaire à remplir ? Est-ce que le candidat coopté doit mentionner le nom du collaborateur qui l’a recommandé dans sa lettre de motivation ? Est-ce que le service RH envoie un mail de refus de candidature ?

Vous évitez ainsi les malentendus et l’amertume de passer à côté d’une prime parce que l’on n’a pas respecté la procédure.

Comment faites-vous pour faire connaître l’entreprise aux candidats cooptés ?

À partir du moment où vous impliquez vos collaborateurs dans un processus de cooptation, n’hésitez pas à mettre à leur disposition de la documentation et autres supports de communication sur l’entreprise pour qu’ils puissent vous présenter plus facilement. Profitez-en également pour communiquer sur votre marque employeur.

2) Offrez à vos collaborateurs les meilleures conditions de cooptation possible !

Le taux d’efficacité d’un candidat recruté en faisant appel aux relations personnelles ou professionnelles est de 52% d’après l’analyse DARES publiée en octobre 2017

Les acteurs qui vont jouer un rôle essentiel dans une stratégie de cooptation, ce sont les salariés ! C’est seulement grâce à l’énergie qu’ils vont investir dans la recherche du nouveau collaborateur à recruter que vous obtiendrez de bons résultats. Vous devez donc faciliter leur implication dans le processus.

Définissez clairement le rôle de chacun

Expliquez clairement aux différents collaborateurs qu’ils agissent seulement en tant qu’intermédiaires. C’est-à-dire que leur responsabilité personnelle n’est pas engagée en cas d’erreur de recrutement. Lorsqu’un candidat est recommandé, c’est aux recruteurs de déterminer en entretien ses forces et ses faiblesses. Chacun a son rôle à jouer. Cette garantie incite plus de collaborateurs à coopérer.

Motivez les salariés avec autre chose que de belles paroles 

L’objectif d’une stratégie de cooptation est d’effectuer un recrutement réussi et de diminuer les frais de recrutement. Vous pouvez donc rebasculer une partie du budget dédié au recrutement sur un programme de primes ou de récompenses après une cooptation réussie. C’est ainsi que vous mobilisez au mieux l’énergie et l’investissement de vos collaborateurs. Gardez en tête qu’ils mobilisent leurs réseaux pour vous rendre service.

Valorisez les réussites 

Dès qu’un recrutement par cooptation est effectué, n’hésitez pas à communiquer dessus pour montrer au reste des collaborateurs que vous tenez vos engagements et que vous prenez leur coopération au sérieux. Plus votre stratégie de cooptation s’inscrit dans un processus concret qui valorise l’implication de chacun, plus les collaborateurs s’investissent.

3) Évitez les dérives de la cooptation !

Grâce à la cooptation, 80% des entreprises économisent du temps sur le processus de recrutement dès l’étape de présélection (The Social Referral, Bill Boorman)

L’utilisation de la cooptation impacte négativement votre stratégie de recrutement si vous misez toujours dessus ! Outre le fait qu’elle limite le nombre de candidats potentiels, vous vous exposez également à quelques dérives qu’il faut contenir dès le début.

La cooptation est un outil de plus, ne misez pas tout dessus 

La cooptation est un très bon outil de sourcing, mais elle ne fait pas tout. Elle réduit par exemple considérablement le nombre de candidats à se présenter pour un poste, ce qui veut dire moins de choix pour les recruteurs. Continuez à diffuser vos offres d’emploi en parallèle avec un logiciel de candidatures comme Cegid Digitalrecruiters pour augmenter vos chances de rencontrer la perle rare et gardez l’avantage d’avoir le choix.

Ne sacrifiez pas la diversité à la cooptation 

La cooptation favorise le risque de recruter des profils issus des mêmes écoles et par conséquent de manquer de diversité dans l’équipe. Apprenez à doser l’utilisation de la cooptation pour conserver des profils différents en entreprise !

Cooptation ne veut pas dire favoritisme 

Ce n’est pas parce qu’un candidat a été recommandé qu’il est forcément le meilleur profil. Sachez garder votre objectivité et ne pas céder face à la pression de vos collaborateurs qui comptent sur leur prime. Profitez également de l’entretien pour découvrir les forces et faiblesses de votre candidat. Enfin, traitez les candidats issus des autres canaux de sourcing sur le même pied d’égalité.

Si cet article vous a plu, je vous invite à télécharger notre livre blanc « Les outils permettant d’améliorer la qualité (efficacité et efficience) du recrutement » ou à nous contacter directement.

Donner votre avis

En commentant, vous acceptez notre politique de confidentialité

À propos de l'auteur

Dalale Belhout

Directrice au sein de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), Dalale dirige le Club des entreprises socialement engagées de Seine-Saint-Denis et sensibilise acteurs privés et publics aux enjeux de recrutement inclusif et de diversité en entreprise. Ancienne Head of Content chez DigitalRecruiters, elle est aujourd'hui ambassadrice du Lab'DR, une communauté d'experts qui partage réflexions et bonnes pratiques sur le blog. Dalale est par ailleurs co-auteur de plusieurs ouvrages dédiés au digital appliqué aux RH, à la marque employeur et au recrutement responsable et éthique, sujets sur lesquels elle intervient régulièrement en tant que conférencière.