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Recruter en alternance : une solution aux difficultés de recrutement ?

Entre 2018 et 2019, le recrutement en apprentissage a progressé de 16% avec plus de 50000 apprentis supplémentaires (« Apprentissage en…

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Entre 2018 et 2019, le recrutement en apprentissage a progressé de 16% avec plus de 50000 apprentis supplémentaires (« Apprentissage en 2019 – des chiffres en hausse partout en France », Ministère du Travail)

Depuis quelques années, le gouvernement met en place des dispositifs qui encouragent les entreprises à recruter en alternance. Dans l’article suivant, découvrez comment l’alternance apporte des solutions aux difficultés de recrutement.

1) Pourquoi recruter en alternance ?

32% des recrutements en contrat de professionnalisation en 2018 étaient des personnes scolarisées dont 63% étaient déjà titulaires d’un diplôme de niveau bac + 2 (« Le contrat de professionnalisation en 2018 », Publication DARES, mai 2020)

Le recrutement en alternance se présente de plus en plus comme un dispositif de recrutement qui permet d’allier aussi bien des avantages économiques que stratégiques. 

Même si dans un premier temps l’idée de devoir rémunérer un salarié alors qu’il n’est présent dans l’entreprise que la moitié du temps peut refroidir plus d’un employeur, on comprend vite tous les atouts de ces dispositifs.

Pour former à tous les niveaux de qualification !

Il y a encore quelques années, l’alternance et particulièrement l’apprentissage, évoquaient dans l’inconscient collectif des formations de niveau CAP au BAC sur des postes plutôt manuels. Depuis, l’alternance bien changé et s’ouvre à tous les niveaux de qualification, du CAP au diplôme d’ingénieur. L’objectif est de former une main-d’oeuvre opérationnelle aussi bien sur des postes techniques qu’administratifs ou commerciaux.

 

 

Pour pallier les difficultés de recrutement !

L’alternance apporte une réponse directe aux difficultés de recrutement : dans un premier temps, l’alternance permet à l’employeur de gagner en attractivité et d’attirer des candidats qui y voient l’opportunité d’acquérir un meilleur niveau de qualification tout en percevant une rémunération dès le début de la formation. 

Dans un second temps, l’alternance permet à un employeur qui possède des compétences rares de transmettre ses compétences sans avoir à supporter un coût salarial trop important, tout en déchargeant une partie de la formation au centre de formation. Ce qui permet de former une main-d’oeuvre qualifiée sur des métiers en tension et de faire face aux pénuries de talents. 

Dans un troisième temps, les formations proposées en alternance répondent aux besoins des différents secteurs du marché de l’emploi. Les centres de formation font preuve d’une grande réactivité et collaborent aussi bien avec le Ministère de l’Éducation que le Ministère du Travail pour répondre aux besoins en compétences des entreprises, développer des formations qui collent aux besoins réels du marché de l’emploi et contrer les difficultés de recrutement.

Les avantages de l'alternance
Les avantages de l’alternance. – Source : interfor-formationalternance.fr

Pour faire grandir l’entreprise sans prendre trop de risques !

Le recrutement en alternance permet également de bénéficier de nombreuses aides : exonération ou allègement des charges salariales, aides à l’embauche, prime exceptionnelle, etc. Tout est fait pour que l’employeur y trouve son compte. 

L’avantage pour l’employeur c’est qu’il peut dans un premier temps faire grandir son entreprise sans prendre trop de risques financiers et dans un deuxième temps, tester son candidat sur deux à trois ans avant de l’embaucher en CDI.

Pour ne pas perdre d’argent !

Il faut savoir qu’un candidat recruté en alternance perçoit une rémunération qui est inférieure au SMIC (à voir avec l’âge de l’apprenti) ou au minimum conventionnel ce qui compense le temps d’activité passé en centre de formation.

 

 

Qui finance les coûts de formation ?

Les coûts de formation en alternance sont majoritairement financés par l’opérateur de compétences (Opco) de la branche de l’employeur. L’Opco redistribue les fonds cotisés auprès des employeurs dans le cadre de la taxe d’apprentissage ou de la formation professionnelle. Autrement dit, en tant qu’employeur, vous y avez droit, et si vous n’en profitez pas, ce sont d’autres employeurs qui en profitent !

2) Quels sont les différents dispositifs de recrutement en alternance ?

En 2018, le recrutement des personnes âgées de plus de 26 ans en contrat de professionnalisation a augmenté de 20% (« Le contrat de professionnalisation en 2018 », Publication DARES, mai 2020)

On distingue trois dispositifs de recrutement en alternance : l’apprentissage, le contrat de professionnalisation et le dispositif Pro-A.

L’apprentissage s’adresse plutôt aux jeunes de 15 à 29 ans (sauf cas exceptionnels) tandis que le contrat de professionnalisation vise aussi bien les jeunes de 16 à 26 ans que les demandeurs d’emploi de plus de 26 ans. 

Le dispositif Pro-A est le dernier-né de l’alternance et s’adresse aux salariés d’une entreprise qui peuvent alors suivre une formation en alternance tout en restant dans leur entreprise afin de faciliter leur évolution professionnelle ou leur maintien dans l’emploi. Cela leur permet d’acquérir des compétences complémentaires ou de réaliser une réelle reconversion professionnelle sans prendre trop de risques.

Salaire minimum brut d'un salarié en contrat d'apprentissage au 01:01:2020
Salaire minimum brut d’un salarié en contrat d’apprentissage au 01/01/2020. – Source : alternance-professionnelle.fr

 

 

3) Comment recruter en alternance ?

Les recrutements des contrats de professionnalisation en CDI ont progressé de 22% en 2018 (« Le contrat de professionnalisation en 2018 », Publication DARES, mai 2020)

Quel est le besoin en compétences ?

Compte tenu du nombre de diplômes qui peuvent s’obtenir par alternance, il suffit tout simplement de commencer à se demander quel est le besoin en compétences de l’entreprise et de chercher quels diplômes correspondent à ces compétences. Au moins un des salariés de l’entreprise doit maîtriser les compétences requises puisqu’il sera désigné comme maître d’apprentissage ou comme tuteur de l’alternant.

Communiquer sur son site carrières et se rapprocher des centres de formation

Ensuite, l’entreprise peut tout simplement prendre contact avec des centres de formations qui proposent ces formations en alternance, ou poster une annonce sur sa page carrières, sur les jobboards et sur tous les autres supports de diffusion d’annonces.

Pour valoriser votre marque employeur, n’hésitez pas à présenter votre intérêt pour le recrutement en alternance sur votre site carrières et utilisez un CRM de gestion des candidatures et de la marque employeur pour attirer les candidatures spontanées et diffuser vos annonces de recrutement en alternance.

Si cet article vous a plu, je vous invite à télécharger le chapitre de notre livre blanc « le coût d’un recrutement raté » ou à nous contacter directement.

Crédit photo : Pexels

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À propos de l'auteur

Dalale Belhout

Directrice au sein de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), Dalale dirige le Club des entreprises socialement engagées de Seine-Saint-Denis et sensibilise acteurs privés et publics aux enjeux de recrutement inclusif et de diversité en entreprise. Ancienne Head of Content chez DigitalRecruiters, elle est aujourd'hui ambassadrice du Lab'DR, une communauté d'experts qui partage réflexions et bonnes pratiques sur le blog. Dalale est par ailleurs co-auteur de plusieurs ouvrages dédiés au digital appliqué aux RH, à la marque employeur et au recrutement responsable et éthique, sujets sur lesquels elle intervient régulièrement en tant que conférencière.