70% des salariés interrogés déclarent que leur travail est nerveusement fatigant (Malakoff Médéric Humanis – 11ème édition du baromètre « Santé et qualité de vie au travail » – 2019)
La QVT (Qualité de Vie au Travail) va plus loin que l’obligation de l’employeur à assurer la sécurité et la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). Elle vise à coordonner des actions concrètes pour améliorer les conditions de travail des salariés tout en maintenant la performance économique de l’entreprise.
Dans l’article suivant, découvrez comment recruter grâce à la QVT !
1) Qualité de vie au travail : 3 axes d’analyse
Une évaluation des conditions de travail
D’après la définition de l’ANACT, l’Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) La Qualité de Vie au Travail s’adresse à plusieurs aspects de la vie professionnelle d’un individu et s’articule autour de 3 axes majeurs : les conditions de travail, la capacité à s’exprimer et à agir et le contenu du travail.
En s’intéressant aux conditions de travail, on s’intéresse à la qualité de l’environnement professionnel physique, technique et organisationnel, on prend en compte les conditions d’emploi tels que l’égalité professionnelle, le droit à la formation, le suivi de carrière ou encore la diversité. En parallèle, on étudie les conditions de vie hors emploi qui restent en lien avec le travail à savoir : le temps de transport, l’équilibre vie privée-vie professionnelle et les problèmes de santé.
L’interaction entre collègues
Dans le cadre de la mesure de la Qualité de Vie au Travail, on s’interroge également sur la qualité des interactions entre collaborateurs. L’environnement professionnel permet-il un soutien collectif ? Un soutien des managers ? Existe-t-il un dialogue social, un débat sur le travail, un groupe de résolution de problèmes ? Les relations sociales, d’après l’étude 2017 de Malakoff Médéric sur la QVT, sont le principal facteur déterminant de Qualité de Vie au Travail pour 49% des salariés et 53% des dirigeants. La proximité entre salariés est un facteur de confiance qui est lui-même un facteur de bien-être. De mauvaises relations ont un impact direct sur la Qualité de Vie au Travail. Le rapport à la hiérarchie, la communication entre collègues, le regard que les dirigeants portent sur leurs salariés (reconnaissance ou indifférence), tous ces liens humains posent les bases de la Qualité de Vie au Travail d’un point de vue relationnel.
La nature du poste et des missions
La QVT repose également sur l’analyse du « contenu » du travail : l’autonomie du travail, la valeur du travail, le travail dit « apprenant » (un travail qui mobilise les compétences) et le travail complet (un travail qui donne une vision globale de la performance individuelle). Ces points déterminent l’implication du salarié. Comment s’assurer que son poste est intéressant, est-ce qu’il peut mesurer son impact dans l’entreprise ? Il y a également une volonté de création de valeur en cherchant à favoriser l’implication du salarié dans la démarche de l’entreprise.
2) La qualité de vie au travail : un argument pour mieux recruter
En appliquant une stratégie organisationnelle favorable à la qualité de vie au travail qui va au-delà des obligations légales de l’employeur et qui favorise le bien-être en entreprise, les entreprises mettent toutes les chances de leur côté pour maîtriser leur stratégie de recrutement à long terme.
La qualité de vie au travail est un critère de choix pour les candidats
Quand une entreprise affiche son intérêt pour le bien-être des salariés et qu’elle le manifeste à travers des actions concrètes dès le processus de recrutement, elle suscite l’attention des candidats au-delà de leur simple engagement professionnel. Une fois intégrés à l’entreprise, ils sont plus faciles à fidéliser parce qu’ils intègrent une entreprise qui tient ses promesses et lui font confiance. Pour que cela fonctionne, les entreprises doivent prendre des engagements sincères et réalisables envers les candidats.
La qualité de vie au travail valorise la marque employeur
La qualité de vie au travail et le bien-être en entreprise sont des critères qui font l’objet de conversations entre les collaborateurs et leur entourage professionnel ou personnel. Ils relayent également leurs impressions et leurs opinions sur les réseaux sociaux. Cette communication sculpte l’image de l’entreprise en dehors de son contrôle. À partir du moment où l’entreprise propose des conditions de travail cohérentes qui répondent aux attentes des salariés et mettent l’accent sur leur bien-être en entreprise, l’image relayée par les salariés est positive et renforce aussi bien son attractivité que sa marque employeur. D’où l’importance de toujours trouver l’équilibre entre les attentes des salariés et la capacité d’action réelle de l’entreprise.
La qualité de vie au travail est régie par une obligation légale mais l’entreprise est libre d’aller plus loin dans sa démarche
La qualité de vie au travail est une obligation légale qui vise à préserver la santé des salariés en assurant leur sécurité physique et mentale. Cependant, rien n’empêche l’entreprise d’aller plus loin dans sa démarche, au contraire. D’après l’enquête Mercer sur « les tendances mondiales en talents », l’un des facteurs qui offrirait aux salariés un meilleur rendement au travail est celui de partager des objectifs communs avec l’entreprise. En basant le développement stratégique de l’entreprise sur l’amélioration de la qualité de vie au travail et le bien-être en général, l’entreprise aligne une partie de ses objectifs sur ceux de ses employés et favorise ainsi une collaboration à long terme. Cette volonté ne passe pas inaperçue auprès des candidats et sécurise leur implication dès leur intégration dans l’entreprise.
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