Selon une enquête LinkedIn 2017, près d’un tiers des recruteurs estiment que leur équipe va s’agrandir à l’avenir !
Étendre le champ d’action du recrutement à d’autres acteurs est une tendance qui progresse. Fini, le recruteur isolé cherchant la candidature à la seule force de son PC. Impliquons davantage d’acteurs, comme les collaborateurs, les managers, les clients, ou bien d’autres encore. Cependant, il est nécessaire de penser sa stratégie de collaboration en définissant le périmètre de chacun.
Dans cet article, voyons comment répartir intelligemment les différentes responsabilités du recrutement entre les acteurs.
1) Le recruteur : chef d’orchestre, mais toujours dans l’action
Selon une enquête FOXRH 2017, 52% des recruteurs interrogés déclarent avoir choisi ce métier pour le perpétuel challenge qu’il représente !
Le recruteur prend de la hauteur dans son rôle, tout en continuant à être au cœur de sa fonction
Avant d’évoquer les autres acteurs du recrutement collaboratif, il est nécessaire de définir la vision du recruteur dans un tel environnement. Celle-ci peut varier : si certains le voient comme un chef d’orchestre des différentes ressources, d’autres pensent au contraire qu’il doit rester avant tout celui qui « fait » dans son activité. En réalité, il faut un peu des deux. Le recruteur a toujours été celui qui « fait », qui source, appelle les candidats et les évalue.
Dans un environnement collaboratif, celui-ci doit relever le défi de continuer à remplir ce rôle, tout en y prenant de la hauteur. La difficulté de ce jeu d’équilibre est d’être suffisamment encore dans l’action pour continuer à produire des résultats, tout en coordonnant les différentes personnes et ressources participant au recrutement. Il doit aussi et toujours assurer son rôle de garant de l’avancement du recrutement, lui seul ayant la visibilité sur l’ensemble du processus.
2) Le manager : l’autre partie du tandem
Selon une autre enquête FOXRH, les recruteurs estiment que le brief avec le manager est la tâche la plus importante dans leur métier !
Le manager forme, avec le recruteur, un duo indispensable dans un recrutement collaboratif
Dans le quotidien du recruteur, le manager représente le commanditaire du besoin : c’est l’équivalent du client pour le recruteur en cabinet. Cependant, le manager est plus qu’un simple « demandeur » dans une vision collaborative du recrutement : c’est lui qui a la vision terrain de son équipe. Il connaît ses objectifs, et sait ce qu’elle doit parvenir à faire pour les atteindre. Ainsi, c’est là qu’une vraie collaboration doit naître entre le recruteur et le manager pour la définition du besoin.
Un des points clés les plus difficiles à gérer dans ce tandem est l’équilibre décisionnel entre le recruteur et le manager. D’un côté, le manager connaît son contexte, et a déjà pu se faire une bonne idée des compétences dont il a besoin pour répondre à ses problématiques du quotidien. De l’autre côté, le recruteur doit traduire les besoins opérationnels en compétences, et les raccrocher avec la réalité, pour éviter de chercher un mouton à 5 pattes. De plus, il ne doit pas oublier la vision stratégique de l’entreprise, et ce qu’elle attend des équipes. Ainsi, les deux partis de ce duo doivent s’apporter mutuellement de la visibilité.
3) Les collaborateurs : les nouveaux yeux du recruteur
Selon une enquête DARES 2017, 53% des recrutements étudiés font appel aux relations personnelles ou professionnelles, ce qui en fait le deuxième canal de recrutement le plus utilisé !
Les collaborateurs augmentent la visibilité du recruteur, à la fois sur les candidats et sur le poste à pourvoir !
Dans un recrutement collaboratif, les collaborateurs sont littéralement ceux qui donnent au recruteur une meilleure visibilité sur plusieurs éléments. Naturellement, ils sont souvent reliés au sourcing lorsque vient leur implication dans le recrutement. Que ce soit avec un système de cooptation, ou par le simple « bouche à oreille », il est vrai que le réseau est une arme redoutable dans la recherche des talents. C’est d’ailleurs encore l’un des canaux principaux de recrutement : les études sur le sujet le montrent. Il conviendra d’ailleurs de définir efficacement les règles d’un système de cooptation. Un système pertinent est celui qui permet à tout le monde d’en tirer parti. Le collaborateur doit y trouver une motivation suffisante, sans quoi l’effet ne sera jamais au rendez-vous. Le recruteur, lui, doit y trouver une sécurité via la responsabilisation des collaborateurs qui proposent des candidats.
Cependant, ce n’est pas le seul intérêt qui compte. Les collaborateurs sont aussi les yeux du recruteur sur le terrain. Ce sont eux, avec les managers, qui connaissent le mieux le quotidien du travail, et les exigences des postes. Bien sûr, il est complexe de faire appel à l’ensemble des collaborateurs pour chaque nouvelle définition de poste. Cependant, lorsque c’est le cas, ils sont donc une source précieuse d’informations, en complément du manager.
Définir les responsabilités de chacun, c’est avant tout connaître les domaines de compétences et les champs d’action de tous les acteurs du recrutement collaboratif. Tout le monde, y compris le recruteur, ne peut pas avoir une vision parfaitement complète et précise d’un poste ou d’un marché de candidats. C’est en croisant les regards que l’efficacité d’un recrutement est au rendez-vous. Le recrutement collaboratif a donc de beaux jours devant lui !
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