De 6 à 30 secondes.
Selon les études, c’est le temps moyen que passe un recruteur sur un CV qui peut déjà avoir été traité et analysé par un outil de parsing et de matching. Alors qu’il n’est pas rare de recevoir des dizaines – voire des centaines – de candidatures pour un poste, trouver le bon profil peut être compliqué. Mais le plus difficile est surtout de s’assurer que vous n’avez pas écarté, sans le vouloir, un profil prometteur, juste parce que son CV ne vous a pas immédiatement tapé dans l’œil. Pour savoir quelles sont les informations vraiment intéressantes sur un CV, il faut apprendre à lire entre les lignes.
Les expériences professionnelles
Sur un profil expérimenté, les expériences professionnelles contiennent des informations intéressantes qu’il faut prendre le temps de creuser. En effet, ce n’est pas parce que le nom de l’entreprise vous est inconnu qu’il faut passer à autre chose. Ce qui compte ici, c’est d’identifier les missions réalisées, les résultats obtenus, les responsabilités et le périmètre fonctionnel du métier. Il faut aussi prendre le temps de s’arrêter sur une personne qui a passé plusieurs années à différents postes dans la même organisation. Selon le cheminement de carrière, cela peut démontrer la volonté de monter en compétences, de gagner en responsabilité et d’acquérir de nouvelles expériences. À l’inverse, il faut aussi se demander pourquoi un candidat change d’entreprise tous les ans par exemple. Est-ce que des changements rapides et constants doivent vous alarmer ou est-ce normal dans votre secteur d’activité ? Il est aussi intéressant de vérifier la cohérence du parcours. Aujourd’hui, la linéarité du parcours professionnel n’est plus forcément un prérequis. Au contraire, un candidat qui passe d’un métier à l’autre ou d’un secteur d’activité à l’autre peut même souligner la volonté de sortir de sa zone de confort, d‘apprendre de nouvelles compétences et d’aimer les challenges nouveaux.
Derrière ces lignes, le recruteur doit identifier les hard skills. Quels sont les savoir-faire maîtrisés par le candidat ? Comment ressortent-ils dans le CV ? Quels sont les mots clés qui doivent attirer votre attention ? Autant de leviers à creuser pour avoir une idée globale des compétences du candidat.
Les qualités comportementales
Les soft skills – ou le savoir-être – rassemblent de nombreuses qualités comportementales et humaines qui jouent un rôle clé dans la plupart des missions. On parle ici d’intelligence émotionnelle, de travail en équipe, de communication, de capacité de leadership, d’empathie, etc. Le problème, c’est que tous les candidats ne les mentionnent pas dans leur CV, non pas parce qu’ils ne disposent pas de ces qualités, mais parce qu’ils n’en ont pas toujours conscience. Dès lors, si le profil semble solide sur les hard skills, le recruteur doit savoir creuser aux bons endroits pour se faire une idée globale des soft skills du candidat : quels sont ses loisirs ? Fait-il du bénévolat ? Est-il actif dans la vie associative ? Parfois, il faut aussi sortir du CV pour poursuivre sa recherche en ligne. À quoi ressemblent ses réseaux sociaux ? Que communique-t-il en ligne ? Est-ce qu’il a fait l’objet d’un article dans la presse locale ? A-t-il gagné des prix ou des récompenses ? En combinant des informations en ligne et hors ligne, le recruteur peut affiner son avis sur un candidat.
Les réussites et chiffres clés
Parmi les bonnes pratiques sur un CV, le fait d’indiquer des indicateurs de performance et des chiffres clés est de plus en plus plébiscité. En effet, c’est un moyen concret de mesurer des réussites. Le problème, c’est que ces données sont souvent difficilement vérifiables. Est-ce qu’augmenter le panier moyen des clients de 15% est une bonne chose ou non ? Est-ce qu’atteindre des objectifs commerciaux ou avoir un taux de satisfaction élevé dit quelque chose sur les qualités du candidat ? Pour transformer ces données en informations intéressantes, le recruteur peut s’appuyer sur un expert métier. Cela peut être le futur manager ou une personne qui connaît le marché et ses tendances. Travailler en tandem permet de rationaliser les choses pour prendre les bonnes décisions et éviter certaines idées préconçues.
Les diplômes et certifications
Selon les postes et les responsabilités, c’est un sujet qui peut être critique ou accessoire. Si vous recrutez un comptable, un chauffeur de poids lourd ou un électricien, celui-ci doit disposer des permis et certifications professionnelles requises. Si vous recrutez un commercial, un serveur ou un manutentionnaire, par exemple, la question des diplômes dépend de votre politique interne. De plus en plus d’entreprises mettent en place des politiques favorisant une plus grande diversité et une meilleure inclusion dans les profils recrutés. Pour cela, les candidats n’ont pas forcément besoin d’avoir fait telle école ou d’avoir obtenu tel diplôme. Ici, le soft skills sont plus importantes que le nom du diplôme qui figure sur le CV.
Les informations qui sont vérifiables
65% des CV sont trompeurs. Alors que les employeurs américains, canadiens et britanniques tendent à vérifier très spontanément les informations des CV et demandent presque systématiquement des références professionnelles, les recruteurs français sont beaucoup plus frileux. Pour un recruteur, une information vraiment intéressante est une information qui est vérifiable et conforme au profil présenté sur le CV. Commencer une relation professionnelle sur un mensonge n’est donc pas le meilleur moyen de créer la confiance nécessaire avec un employeur. Mentir sur un diplôme, transformer un stage en CDD, gonfler des indicateurs de performance, voire inventer des expériences professionnelles… ce sont autant de fraudes qui peuvent survenir sur un CV. Pour limiter les risques, le recruteur peut donc effectuer des vérifications aléatoires en comparant le profil LinkedIn au CV, en appelant un ancien employeur ou en utilisant des solutions tierces de vérification de CV, comme Everycheck par exemple.
À travers un CV, le recruteur a parfois le destin d’une vie entre ses mains. C’est donc une responsabilité importante, car en quelques secondes, il doit juger du bien-fondé et du sérieux d’une candidature. Un travail qui peut d’ailleurs se faire avec une solution professionnelle, comme un ATS, afin de gagner du temps dans la collecte et la gestion des CV. C’est une stratégie qui contribue à créer une meilleure expérience côté candidat et qui permet de gagner du temps pour les entreprises.
Crédit photo : Pexels
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Très bon article, concret et illustrer d’exemples precis