Selon une récente enquête Monster, 44% des entreprises interrogées considèrent les soft skills comme déterminantes dans le recrutement.
Jeunes diplômés, métiers émergents ou changeants : dans de nombreux cas, les soft skills sont toutes aussi importantes que les compétences techniques. Appelées parfois « savoir-être », compétences « comportementales », ou « transverses », elles constituent souvent le pilier de la réussite professionnelle.
Dans cet article, voyons ensemble quelles sont les soft skills les plus recherchées par les employeurs.
1. La motivation, le carburant de la performance
Selon une récente enquête APEC, 67% des cadres désirant de changer de travail désirent relever un nouveau challenge.
La motivation est souvent le premier critère cité par les entreprises
Peut-on réellement parler de compétence quand on parle de motivation ? Quoi qu’il en soit, cette qualité est souvent la première citée lorsque les employeurs parlent de soft skills, encore aujourd’hui. Universelle à tous les contextes professionnels, elle donne l’énergie au moteur du salarié, et lui permet d’apprendre continuellement, de s’adapter. Son évaluation est cependant complexe. En effet, même avec une bonne stratégie de questionnement en entretien, il est impossible d’être certain à 100% qu’un candidat soit motivé pour le poste. Le candidat peut également être réellement motivé par la représentation qu’il a du poste, mais être déçu une fois sur place.
Par conséquent, il est nécessaire de soigner son évaluation de la motivation en entretien. Une des méthodes peut consister à demander au candidat d’expliciter son projet professionnel, ce qu’il cherche précisément, bien avant de parler du poste. Ainsi, le candidat pourra moins orienter son discours en fonction des détails du poste, et rendre plus authentiques ses critères de motivation.
2. L’adaptation au changement
37% des cadres pensent que l’adaptation au changement est une des compétences les plus importantes à avoir dans son travail.
À l’image de la société, les entreprises changent et attendent de leurs candidats une bonne capacité d’adaptation
2021 s’inscrit dans la continuité d’une société changeante notamment au niveau du travail. Qu’il soit organisationnel, culturel, ou simplement technique, le changement est de plus en plus fréquent dans les organisations. Certaines sociétés optent d’ailleurs pour la stratégie des « petits pas », c’est-à-dire de conduire les changements au fur et à mesure. Cela évite donc de mener de grands projets, afin d’empêcher de trop grandes ruptures. En revanche, cela implique que le changement soit perpétuel. Les futurs candidats seront donc attendus au tournant : ils devront savoir rebondir à chaque changement. Une gestion efficiente et à flux tendu s’avère donc plus que nécessaire. Objectif : 0 candidature en attente !
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Une question persiste cependant : qu’entend-on par « s’adapter au changement » ? Chaque employeur peut avoir sa propre définition, mais plusieurs qualités reviennent dans les discours. La capacité à apprendre est souvent la première citée, notamment pour les métiers constamment en évolution. D’autres qualités autour de la personnalité sont également incluses dans ce spectre. En effet, le changement suscite généralement des émotions négatives et de la résistance, car souvent inconfortable à plusieurs niveaux. Par conséquent, la capacité à se remettre en question, ou l’appétence pour la nouveauté peut être attendue, car souvent associée à une moindre résistance au changement.
Les soft skills sont et resteront les passeports indiscutables pour réussir son parcours professionnel. Nous vivons dans une époque où tout va très vite ; les compétences techniques se réinventent régulièrement et de nouveaux métiers apparaissent tandis que d’autres disparaissent. Les cadres doivent pouvoir naviguer dans ce contexte en perpétuel mouvement : les soft skills les guideront pour réussir chaque étape !Marlène Ribeiro, Directrice Executive de Michael Page.
3. L’organisation
33% des cadres estiment que la capacité d’organisation fait partie des compétences les plus importantes à avoir.
Aujourd’hui le candidat sait organiser son travail et rester ferme sur sa planification
À l’instar de la motivation, la capacité à s’organiser est également un classique qui revient souvent, et pour cause : même chez certains profils rares, on ne la retrouve pas toujours. C’est également une compétence qui doit être présente chez tout le monde : si une personne n’est pas organisée, alors c’est toute une équipe qui peut être pénalisée dans son travail.
Dans l’organisation, on retrouve certaines capacités spécifiques, et notamment la capacité à prévoir le temps de son travail. Les personnes sachant s’organiser capitalisent sur leurs anciennes tâches, font l’effort de se rappeler du temps utilisé pour chaque travail réalisé auparavant. L’exercice n’est pas évident, mais est extrêmement utile pour la planification du temps de travail. Si l’organisation a toujours été une qualité recherchée chez les candidats, l’exigence monte d’un cran en 2021, notamment pour des raisons de rentabilité économique de l’activité. Bien sûr, l’organisation s’accompagne toujours d’une pointe de fermeté sur sa planification. S’organiser, c’est aussi savoir dire non aux personnes qui perturbent sans le vouloir ce que l’on prévoit de faire chaque jour. Ainsi, même dans cette soft skill, nous retrouvons des éléments de personnalité.
4. Être force de proposition
27% des cadres estiment que la capacité d’initiative fait partie des compétences les plus importantes à avoir.
Remettre en question les modèles existants ne suffit pas : il faut savoir promouvoir ses idées
Innover, encore innover, et toujours innover : c’est le credo de beaucoup d’entreprises. Cependant, l’innovation n’est pas réservée qu’au département Recherche & développement d’une entreprise. Elle n’est même pas réservée qu’aux entreprises « high-tech » : tout le monde peut innover, sur des choses très simples, et notamment dans l’organisation. Cependant, les employeurs peuvent parfois avoir des réactions clivantes vis-à-vis des candidats.
D’un côté, nous connaissons tous le syndrome du clonage des salariés : recruter les mêmes profils en permanence, que ce soit par cooptation, ou par voie plus classique. Pourtant, de l’autre côté, les entreprises déclarent souvent être à la recherche de candidats étant capable de remettre en cause le statu quo, ou qui pensent simplement différemment. Ainsi, les recruteurs doivent parfois jouer à l’équilibriste pour trouver le meilleur compromis. En 2021, les profils qui feront la différence seront ceux capables de « dompter » leur force de proposition. Autrement dit, les candidats doivent être en capacité de promouvoir leurs idées, pour obtenir l’adhésion des décisionnaires, en plus de remettre en cause ce qui est établi.
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