50% des personnes sondées ne disposent pas d’espace pour s’isoler au travail. (Baromètre #QVT 2019 – Dynamic Workplace et Speak & Act)
La QVT (Qualité de Vie au Travail) va plus loin que l’obligation de l’employeur à assurer la sécurité et la santé physique et mentale de ses salariés (article L. 4121-1 du Code du travail). Elle vise à coordonner des actions concrètes pour améliorer les conditions de travail des salariés tout en maintenant la performance économique de l’entreprise. Dans l’article suivant, découvrez ce qu’est la QVT !
1) La qualité de vie au travail, un facteur de productivité
D’après le Baromètre #QVT 2019, un collaborateur sur deux considère que ses locaux ne sont pas faits pour lui permettre d’être le plus productif possible (Dynamic Workplace et Speak & Act)
L’entreprise est régie par un objectif de performance économique qui dépend de la productivité de ses salariés. La QVT vise à améliorer les conditions de travail des salariés à tous les niveaux grâce à des actions concrètes, dans le but de maintenir leur productivité à un niveau élevé.
Pas de QVT sans bilan !
Pour identifier les situations qui favorisent une dégradation des conditions de travail des salariés, il est nécessaire d’évaluer et de mesurer la qualité de vie au travail des salariés. Dans les faits, c’est en portant son attention sur les six principaux indicateurs de SQVT (Santé – QVT) qu’une entreprise pourra déterminer les éléments précis qui ont besoin d’être améliorés. Il s’agit des indicateurs démographiques, d’absentéisme, ceux liés au parcours et à l’emploi, à la santé, à la sécurité et enfin, des indicateurs de conditions de travail (pour aller plus loin, je vous conseille de consulter le guide paru sur le site de l’ANACT : « 10 questions sur les indicateurs de santé et qualité de vie au travail »).
Une entreprise peut parvenir à identifier et cibler certains indicateurs à améliorer à l’aide d’un questionnaire de satisfaction soumis aux collaborateurs ou grâce à un bilan interne plus poussé, et peut également décider de faire appel à un organisme externe spécialisé pour réaliser un audit objectif sur la qualité de vie au travail de ses collaborateurs et leur niveau de satisfaction.
Améliorer la QVT par des actions concrètes !
Dès lors qu’une entreprise identifie les points faibles de sa QVT, elle met en place des actions qui vont apporter des réponses aux dysfonctionnements rencontrés : investir dans de meilleurs équipements, aménager les horaires de travail des salariés pour leur donner plus de flexibilité, prévenir les risques psychosociaux par des campagnes de prévention, etc. Certaines améliorations sont susceptibles de résulter d’une obligation légale tandis que d’autres sont laissées au libre choix de l’employeur puisqu’elles sont sujettes à interprétation. En effet, certains aménagements ont un impact significatif sur le bien-être au travail ou sur la productivité des salariés mais ces deux variables dépendent également de la culture de l’entreprise ou de la nature de son activité. Il sera par exemple impossible de mettre en place du télétravail pour des salariés qui travaillent sur une chaîne de production. La politique de QVT doit ainsi s’adapter aux contraintes de l’activité afin de proposer les meilleurs aménagements possible aux salariés.
Faciliter le changement grâce à la QVT !
La prise en compte de la QVT peut être renforcée ponctuellement quand une entreprise envisage de réaliser d’importantes réorganisations. L’attention portée à la QVT visera ainsi à renforcer les actions qui accompagnent les salariés à mieux vivre les changements. C’est le cas notamment lors de grandes réorganisations ou fusions-acquisitions, l’entreprise peut être amenée à solliciter l’accompagnement de cabinets spécialisés pour la prise en charge psychologique des salariés afin de limiter les risques psycho-sociaux induits par ces importants changements organisationnels.
Les avantages d’une QVT optimisée
Pour l’entreprise, les conséquences d’une QVT optimisée sont intéressantes : diminution du taux de turnover, diminution des coûts de recrutement, ainsi qu’une meilleure implication des collaborateurs. Pour les salariés, la QVT prévient les risques psychosociaux, préserve la dignité individuelle et vise à redonner du sens au travail.
2) Les différents domaines à travers lesquels se manifeste la QVT
70% des salariés interrogés déclarent que leur travail est nerveusement fatigant (Malakoff Médéric Humanis – 11ème édition du baromètre « Santé et qualité de vie au travail » – 2019)
La QVT veut améliorer la santé physique des salariés !
La QVT s’intéresse à maintenir le bien-être au travail des collaborateurs sur trois niveaux. On retrouve tout d’abord les éléments qui influencent le bien-être ou la santé physique des salariés : il s’agit par exemple du choix des équipements et la mise en place d’aménagements qui vont réduire la nervosité physique, le stress ou la fatigue. D’après l’enquête réalisée par Malakoff Médéric Humanis, 53% de salariés interrogés déclarent que leur travail est physiquement fatigant (11ème édition du baromètre « Santé et qualité de vie au travail » – 2019).
La QVT participe à préserver la santé mentale des collaborateurs !
Il y a ensuite des éléments qui influencent le bien-être psychologique. On mesure par exemple la qualité relationnelle entre les collaborateurs, le sens qu’ils donnent à leur travail, s’ils se sentent autonomes ou reconnus, intégrés dans une équipe, si l’entreprise est favorable à leur épanouissement professionnel ou si leurs contraintes sont prises en compte.
La QVT propose des axes de réflexions au niveau sociétal !
Enfin, la QVT intervient au niveau sociétal. Elle vise à limiter les dysfonctionnements qui favorisent les inégalités en fonction de l’âge, de la répartition homme-femme, du niveau de qualifications ou encore celles liées au handicap.
Toute action destinée à la QVT n’est pas forcément efficace !
Mettre une plante dans un bureau pour calmer le stress relève autant de la QVT que le fait d’offrir plus de flexibilité d’horaires aux collaborateurs, tout dépend du niveau d’interprétation du besoin et des moyens dont dispose l’entreprise pour agir, dès lors que les obligations légales de sécurité physique et mentale sont remplies.
D’après le baromètre #QVT 2019 publié par Dynamic Workplace et Speak & Act, 81% des salariés interrogés considèrent que leur entreprise met en place des actions visant à améliorer la qualité de vie au travail, cependant, ils sont plus de 53% à estimer que ces actions n’ont pas de réel impact sur leur bien-être au travail. Conclusion ? Tous les aménagements ne sont pas nécessairement pertinents. Pour tirer partie de la QVT et mettre en place des actions qui vont améliorer la productivité des collaborateurs, une entreprise doit s’attacher à bien connaître ses salariés et comprendre sincèrement leurs besoins !
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