Selon une enquête de la DARES 2017, les recruteurs font appel à leur réseau personnel ou professionnel dans un recrutement sur deux !
Et si l’ensemble de vos salariés devenaient des ambassadeurs de votre marque employeur ? Difficile à imaginer, et pourtant, cela peut devenir réalité. À l’heure où dénicher la perle rare est de plus en plus compliqué, les collaborateurs, de par leur réseau, sont un formidable atout pour atteindre de nouveaux profils intéressants. Quelle stratégie mettre en place pour en tirer profit ? Dans cet article, voyons comment bénéficier de la somme des réseaux de vos collaborateurs !
1) Avertir les collaborateurs des besoins à pourvoir
Selon une enquête APEC, 79% des entreprises ayant un progiciel de recrutement l’utilisent pour diffuser leurs offres d’emploi.
Utiliser un logiciel de recrutement assure de diffuser efficacement les besoins aux collaborateurs
Cette étape en est si évidente qu’elle est bien souvent bâclée ou simplement ignorée dans bon nombre de processus de recrutements. Il est vrai qu’en tant que RH ou recruteur, il peut être difficile de se décentrer de sa position. Étant confrontés régulièrement aux besoins de recrutement, on oublie souvent que les collaborateurs ne sont pas exposés quotidiennement à cette problématique. Ainsi, on part du principe que les besoins sont connus des collaborateurs, alors qu’ils en sont parfois bien loin.
La fonction RH a ici un devoir de communication interne sur cette problématique. Bien sûr, son format est à adapter en fonction de la culture de l’entreprise, et du type de métier la composant. Pour des salariés travaillant majoritairement sur ordinateur, le traditionnel mail, mensuel ou trimestriel, récapitulant les besoins à pourvoir est un bon début. Une solution plus efficace peut être d’utiliser un logiciel de recrutement de multidiffusion des offres. Par exemple, la solution Cegid Digitalrecruiters permet de diffuser en un clic chaque offre à vos collaborateurs. En plus de supprimer une tâche répétitive et fastidieuse de récapitulation des offres, cela offre une plus grande réactivité aux collaborateurs, chaque offre étant diffusée dès sa création.
2) Motiver ses collaborateurs avec des primes de cooptation
Selon une enquête Regionsjob, 71% des recruteurs utilisent à la cooptation comme moyen de sourcing.
Régler le montant et les conditions d’obtention des primes de cooptation pour motiver les collaborateurs
Les primes de cooptation sont un moyen puissant pour inciter les collaborateurs à devenir des apprentis recruteurs pour leur entreprise. Cependant, comme tout système, il n’est efficace que lorsqu’il est pensé et réfléchi rigoureusement.
Le premier paramètre à ajuster est bien évidemment le montant de la prime de cooptation. Son niveau doit être assez motivant, pour n’importe quel salarié. La difficulté est de trouver le juste milieu entre les plus hauts et les plus bas salaires. Elle peut, pour cela, être exprimée en pourcentage de la rémunération à la place d’un montant fixe, afin de rester motivante à tout niveau. Cependant, cette solution peut aussi créer un sentiment d’injustice pour les plus bas salaires.
L’autre sujet important à traiter est l’ensemble des conditions pour que le collaborateur bénéfice de la prime de cooptation. Chaque entreprise décide de placer le curseur où elle le souhaite, en fonction de sa propre politique de gestion du risque. Certaines exigent simplement que le collaborateur transmette un CV, et que le candidat signe un contrat. Ici, la prime est très incitative : l’entreprise recevra beaucoup de candidatures, mais prendra le risque de payer une prime de cooptation pour un candidat dont elle n’aura aucune garantie de satisfaction. À l’autre extrême, certaines sociétés sont très exigeantes. Le collaborateur doit transmettre la candidature en la présentant et en expliquant son choix. La prime n’est versée qu’après validation de la période d’essai, ou parfois après une période minimale à partir de l’embauche. Ici, la prime est peu incitative, mais le risque d’embaucher un profil non-adapté au besoin est réduit. Pour fonctionner, il faudra rééquilibrer en proposant une prime très importante.
3) Réaliser un feedback systématique après cooptation
Selon une enquête Linkedin, la moitié des recruteurs pensent que le volume de recrutement augmentera à l’avenir.
Communiquer au collaborateur les raisons d’une acceptation ou d’un refus de candidature pour continuer à encourager la cooptation
Le piège d’un système de cooptation est de n’être incitatif qu’au début de sa mise en place. L’effet « waouh » qu’il provoquera va entraîner une première vague de collaborateurs souhaitant tenter leur chance en proposant des candidatures au service RH. Ainsi, il risque d’y avoir une forte utilisation du système au début, avec un certain nombre de candidatures inadaptées, pour ensuite retomber.
Pour limiter l’utilisation cyclique du système de cooptation, il est donc important d’entretenir une communication régulière avec les collaborateurs. Pour cela, il est bien évidemment crucial de définir précisément les profils recherchés lorsque les besoins sont diffusés en interne. C’est grâce à ces descriptions précises qu’un feedback pertinent et constructif pourra être réalisé à chaque collaborateur proposant une candidature. Ce feedback est absolument nécessaire dans le processus de cooptation, puisqu’il montrera au collaborateur que le système n’est pas arbitraire, et donc basé sur des décisions logiques, que le candidat soit retenu ou non par le service RH. Cela limitera donc la démotivation possible après un refus, et gardera l’attention des collaborateurs envers les besoins diffusés tout au long de l’année.
La cooptation est le système idéal pour mettre à profit l’ensemble du réseau des collaborateurs dans le recrutement. Lors de la création du système, le plus important est d’adopter le point de vue du collaborateur pour comprendre ce qui le poussera ou non à coopter. Aucune règle n’est systématique, si ce n’est d’organiser au mieux la communication pour maintenir la motivation des collaborateurs à participer au recrutement.
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