D’après l’APEC, en 2022, il devrait y avoir plus de 300 000 recrutements cadres annuels !
Le recrutement de collaborateurs bénéficiant du statut cadre connaît un regain d’activité ces dernières années. Tantôt à la faveur du collaborateur, tantôt à la faveur de l’entreprise, ce statut connaît de fortes mutations à la suite des dernières réformes. Dans l’article suivant, découvrez les avantages et inconvénients du statut cadre.
1. Le statut cadre, c’est quoi ?
« Le statut cadre tient aux notions d’autonomie, de responsabilité d’encadrement, mais aussi de responsabilités techniques liées au métier » Gérard Mardiné, secrétaire général CFE – CGC
Le statut cadre est servi à toutes les sauces !
Le statut cadre est un statut hiérarchique en entreprise particulier qui suppose des responsabilités plus importantes et une meilleure rémunération. D’après le sociologue Dennis Monneuse (source HBR), il existe 9 types de cadres en France : les cadres dirigeants, les cadres supérieurs, les experts, les managers, les chefs de projet, les cadres techniques, les cadres fonctionnels, les cadres commerciaux et les assimilés cadres.
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Même si son nom suppose des fonctions d’encadrement, le statut cadre n’est pas nécessairement assimilé à des fonctions d’encadrement. Il suppose par contre un rôle stratégique dans le développement de la stratégie économique de l’entreprise, un certain niveau d’autonomie et un pouvoir décisionnel qu’il soit économique, commercial ou technique.
Le statut cadre donne plus de liberté pour organiser son temps de travail !
Ce qui différencie principalement le statut cadre, c’est le montant des cotisations qui est plus élevé que pour les autres statuts et qui se solde normalement par une meilleure retraite. Les fonctions dirigeantes peuvent également se voir imposer de comptabiliser leur temps de travail en forfait jours plutôt qu’en nombre d’heures. C’est-à-dire qu’au lieu de travailler 35h par semaine, ces cadres doivent travailler un certain nombre de jours dans l’année sans nécessairement comptabiliser les heures. En compensation, ils bénéficient de RTT complémentaires. Cela ne signifie pas pour autant qu’ils doivent travailler sans relâche. Ils bénéficient du même droit au repos que les autres statuts et ne peuvent normalement pas dépasser le nombre d’heures légal de travail hebdomadaire. Par contre, ils sont plus libres pour organiser leur temps de travail et ont des horaires plus flexibles.
2. Le statut cadre, c’est mieux pour l’entreprise ou pour le collaborateur cadre ?
77% des cadres encadrent réellement des collaborateurs et 67% des non-cadres souhaiteraient accéder au statut de cadre (Enquête Cadreo, « La place des cadres dans les entreprises en 2019 »)
Des avantages financiers et plus !
En termes de rémunération, les cadres bénéficient généralement d’un salaire de base plus élevé et d’une meilleure retraite. Ils ont accès à de meilleures primes ou à des avantages. Ils disposent également d’un régime de prévoyance spécifique (couverture en cas de décès) et d’un meilleur accompagnement dispensé par l’Apec en cas de chômage. On constate également qu’ils avaient jusqu’alors plus facilement accès à la formation en entreprise, mais cet écart risque de se rééquilibrer suite à la réforme de la formation professionnelle.
Une mobilisation des compétences stratégiques !
Le statut cadre suppose des responsabilités stratégiques qui jouent un rôle important dans le développement économique de l’entreprise. Il attire donc particulièrement les profils qui souhaitent participer activement au développement de l’entreprise, mobiliser leurs compétences stratégiques et bénéficier d’un certain niveau d’autonomie.
Finalement le statut cadre, est-ce de la poudre aux yeux ?
Certains avantages souffrent des dernières réformes (retraites, chômage, formation professionnelle) et de plus en plus d’études suggèrent que le statut cadre se fragilise. Les avantages sont moins flagrants pour le collaborateur cadre et c’est surtout l’entreprise qui profiterait désormais des avantages du forfait jour. Certaines entreprises proposent le statut cadre pour, d’une certaine manière, « contourner » la contrainte horaire des 35 heures hebdomadaires sans pour autant conférer le niveau de responsabilité qui va avec. L’attrait du statut cadre est donc à redéfinir aussi bien pour les collaborateurs que pour l’entreprise afin qu’il continue de constituer un avantage pour tout le monde.
Période d’essai et préavis de départ, avec le statut cadre, c’est plus long !
La période d’essai d’un statut cadre est de quatre mois renouvelable contre trois mois pour les agents de maîtrise et deux mois pour les ouvriers. Cela veut dire qu’un cadre est susceptible de devoir attendre huit mois avant d’être complètement intégré à l’entreprise. Ce risque peut occasionner une source de stress pour le collaborateur, mais se justifie par la complexité des missions qu’un cadre doit être capable de gérer. En effet, difficile d’évaluer l’efficacité d’un chargé de projets sans avoir le recul temporel nécessaire pour mesurer ses résultats. Du côté du collaborateur, cela lui donne plus de temps pour se faire une idée du poste et de sa capacité à gérer ses nouvelles responsabilités.
Pareil pour la durée de préavis de départ. Elle est de trois mois pour un cadre contre un mois pour les autres statuts. L’intérêt est de laisser suffisamment de temps au collaborateur et/ou à l’entreprise pour clôturer les travaux en cours et assurer une bonne transmission des dossiers. Malheureusement, pour le collaborateur qui quitte son poste, c’est parfois très long si son départ est source de mauvaise ambiance ou s’il souhaite intégrer une nouvelle entreprise.
3. Découvrez les statuts intermédiaires en entreprise
Les salaires minimaux varient de 1454 à 2264 euros pour les Etam contre 1919,95 à 5435,10 euros pour les cadres, mais les charges à déduire sont généralement de 21% pour les Etam et 24% pour les cadres (source : article « Le statut d’Etam (employés, techniciens, agents de maîtrise) » – Journal du net – janvier 2019)
Le statut d’ETAM
Le statut d’ETAM (Employés Techniciens et Agents de Maîtrise) est un statut intermédiaire entre les ouvriers et les cadres. Ce statut donne également accès à des responsabilités d’encadrement ou des responsabilités techniques, il suppose également un diplôme de l’enseignement supérieur et selon les secteurs et les conventions collectives, il peut également imposer un forfait jours. Par contre, les cotisations salariales ne sont pas aussi élevées que pour un cadre et la rémunération est inférieure. Interlocuteurs privilégiés du cadre manager, les salariés ETAM peuvent accéder au statut cadre par le biais notamment de la promotion interne, très largement pratiquée dans les grandes entreprises et PME/ETI françaises.
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Crédit photo : Pexels
Pour des raisons personnelles, je souhaite changer d’emploi. Je suis actuellement cadre niveau B2 et possède le statut de cadre depuis plus de 32 ans.
Un nouveau poste m’est proposé avec un statut d’Etam. Est-ce que cela pourra avoir ultérieurement une incidence sur mes indemnisations retraite ?