Marque employeur

En quoi mettre en avant votre démarche RSE favorise-t-il votre marque employeur ?

Selon une enquête Bpifrance Le Lab 2018, la moitié des PME-ETI déclarent avoir une démarche RSE à l’heure actuelle !…

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Selon une enquête Bpifrance Le Lab 2018, la moitié des PME-ETI déclarent avoir une démarche RSE à l’heure actuelle !

La marque employeur est un concept souvent plus riche qu’on ne le pense. Lorsque l’on en parle, ce qui vient tout de suite à l’esprit concerne généralement des éléments extrinsèques au travail : la rémunération des salariés, le packaging associé, les avantages sociaux, ou encore l’environnement de travail. Pourtant, de nombreux autres éléments tout aussi importants participent à l’attractivité d’une entreprise, et sont parfois plus efficaces que la rémunération en elle-même.

La politique de responsabilité sociétale d’une entreprise (RSE) peut tout à fait faire partie de ces éléments : loin d’être marginale, les dirigeants semblent de plus en plus prendre à cœur cette problématique, faisant le bonheur de leurs responsables recrutement, qui saisissent cette occasion pour en faire un élément de marque employeur. Comment procéder et quels bénéfices en tirer ? Rentrons dans le vif du sujet à travers cet article !

Qu’est-ce qu’une démarche RSE ?

24% des PME & ETI ayant mis en place une démarche RSE estiment que celle-ci est peu formalisée.

La RSE : quand l’éthique tient une place importante dans toutes les décisions d’entreprise.

Il est essentiel de rappeler brièvement ce qu’est une démarche RSE, car il est bien tentant d’en faire un concept « valise », dans lequel l’on pourrait ranger beaucoup de choses. Généralement, les deux aspects les plus connus sont la protection de l’environnement, et la responsabilité concernant l’emploi.

Pourtant, la notion de RSE recouvre davantage de dimensions. Selon la Commission européenne « Green Paper », la RSE est définie comme un « concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ». Bpifrance définit 4 types de comportements attendus d’une entreprise qui met en place une démarche RSE :

  • Participer au développement durable, favoriser la santé et la qualité de vie des salariés et de la société en général
  • Répondre autant que possible à toutes les attentes des parties prenantes de l’entreprise (fournisseurs, clients, actionnaires)
  • S’engager dans le respect strict des lois et obligations légales
  • Intégrer un comportement éthique au sein de l’organisation

Si l’on devait choisir un mot pour résumer la RSE, ce serait la notion d’éthique. Même si les applications sont bien plus complexes et nuancées, l’idée principale est d’intégrer une dimension éthique dans toutes les prises de décisions, que ce soient celles prises au niveau de la direction, des ressources humaines, des achats, ou encore de la politique de communication.

Un concept qui parle aux plus jeunes

Selon une enquête BNP Paribas, en collaboration avec le cabinet The Boson Project, plus d’un jeune sur cinq choisirait l’entreprise la plus éthique, s’ils étaient confrontés à 2 propositions d’emploi similaires. Ce chiffre grimpe à 28% pour les femmes !

Les jeunes générations sont particulièrement sensibles aux démarches de type RSE.

S’il y a bien un public à qui parle la démarche de responsabilité sociétale d’entreprise, ce sont les plus jeunes. Attention, il ne s’agit pas de dire qu’eux seuls sont sensibilisés à ces sujets : en effet, contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas forcément les dirigeants les moins âgés qui sont les plus engagés.

En revanche, concernant les salariés en général, les jeunes professionnels sont fortement attachés à l’éthique de leur employeur. Par exemple, d’après une étude de l’organisme Global Tolerance, 62% des millennials interrogés déclarent vouloir travailler uniquement pour une organisation qui délivre un impact social et environnemental positif.

La politique RSE en tant qu’élément d’attractivité constitue ainsi une alternative aux éléments de rémunération. Cela est particulièrement valable et précieux pour les PME/ETI, qui ne peuvent parfois pas rivaliser avec les niveaux de salaire de grands groupes. Cependant, il sera important de mettre en place certains éléments de communication, pour que votre politique RSE ait réellement l’effet d’attractivité escompté.

Rendez visible votre politique RSE

Plus d’un quart des entreprises ayant mis en place une démarche de RSE déclarent avoir une démarche structurée autour d’un plan d’actions !

Pour être attractive, une stratégie de communication employeur doit être associée à une démarche RSE, avec un subtil mélange de discours et de faits concrets.

La politique RSE est un argument qu’il est nécessaire de développer pour l’attraction des talents, et en particulier des jeunes diplômés. Cependant, la communication autour de la politique RSE est tout aussi importante à développer. Il est recommandé de consacrer une partie du site carrières de l’entreprise à la politique RSE.

Un autre moyen de communication, plus direct, est d’en parler directement pendant les entretiens avec les candidats. Moins évident, mais tout à fait efficace, la difficulté est de pouvoir amener le sujet dans la conversation naturellement, sans que cela ne s’apparente à du « marketing RSE ».

Dans tous les cas, l’important est de souligner des faits concrets, qui illustrent la politique RSE : quels sont les accords mis en place ? Quels sont les moyens de mesure des impacts environnementaux plébiscités ? Quel est le taux de valorisation des déchets pour une entreprise éco-responsable ? etc.

Dans le choix des mesures prises pour une politique RSE, il est également important de toujours mettre en place des mesures symboliquement fortes, voire de commencer par celles-ci. En effet, même si ce ne sont pas les plus rapidement efficaces, elles aideront les candidats à identifier plus facilement l’entreprise comme engagée sincèrement dans une démarche RSE.

Par exemple, vous pouvez commencer par devenir signataire d’une charte de diversité, ou par mettre en place des règles de discrimination positive à l’embauche, montrant votre implication dans la promotion de talents aux profils différents.

La démarche RSE est un élément d’attractivité qui peut s’avérer très intéressant comme alternative, ou complément des leviers traditionnels d’attraction des talents, comme la rémunération. Cette démarche est particulièrement importante aux yeux des jeunes diplômés, et se montre très utile, notamment pour les recrutements de profils pénuriques. Dans la guerre des talents, la démarche RSE est donc une arme précieuse ! Il est cependant nécessaire de présenter une réelle stratégie de communication autour de cette démarche, pour qu’elle ait un réel effet d’attractivité auprès des candidats. La communication doit être ainsi suffisamment travaillée pour ne pas sonner « faux », et doit s’appuyer sur des faits concret pour être convaincante.

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À propos de l'auteur

Dalale Belhout

Directrice au sein de la Fondation FACE (Fondation Agir Contre l'Exclusion), Dalale dirige le Club des entreprises socialement engagées de Seine-Saint-Denis et sensibilise acteurs privés et publics aux enjeux de recrutement inclusif et de diversité en entreprise. Ancienne Head of Content chez DigitalRecruiters, elle est aujourd'hui ambassadrice du Lab'DR, une communauté d'experts qui partage réflexions et bonnes pratiques sur le blog. Dalale est par ailleurs co-auteur de plusieurs ouvrages dédiés au digital appliqué aux RH, à la marque employeur et au recrutement responsable et éthique, sujets sur lesquels elle intervient régulièrement en tant que conférencière.