Selon une étude Apec menée en 2016, seuls 6 cadres sur 10 en France sont réellement satisfaits de leur rémunération !
Étape crainte lors d’un entretien de recrutement ou d’une mobilité professionnelle, négocier son salaire peut vite devenir un art tellement la préparation et les approches peuvent être différentes. De plus, certains collaborateurs peuvent avoir peur des réactions du management au regard de ce sujet ô combien délicat.
Négocier son salaire est une étape incontournable dans la carrière de tout un chacun, que ce soit à l’embauche ou lors d’un changement de périmètre en entreprise. En effet, vous êtes en droit de demander une réévaluation de votre salaire au regard de votre investissement personnel ou encore de l’évolution de vos compétences individuelles. En utilisant les bonnes méthodes, vos démarches pourront ne pas être perçues comme étant opportunistes et vous pourrez même renvoyer l’image d’un collaborateur ayant confiance en lui et sachant faire preuve de diplomatie !
Dans cet article, une réflexion autour de la posture que vous devez adopter lors d’une négociation de salaire : de la préparation de l’entretien aux arguments que vous pouvez mobiliser, voici l’approche que nous vous proposons !
La préparation à la négociation de salaire
Selon une enquête menée par Randstad en 2018, le salaire des non-cadres a progressé de 0,9% en 2017, ce qui est moins que l’année précédente !
L’entretien de négociation de salaire nécessite une réelle préparation en amont
Avant de pouvoir débuter toute négociation, il convient de se préparer en analysant plusieurs points. Ces points permettront ensuite d’asseoir votre prise de décision et de l’étayer avec des arguments.
Le premier consiste à vérifier la valeur de son cursus scolaire et de son expérience professionnelle sur le marché du travail. Pour cela, tout un tas d’outils existent sur internet pour vous donner une estimation de ce que vous pouvez demander. D’autres sites tels que Glassdoor vous donnent également les salaires qui sont distribués au sein d’une entreprise. En outre, vos caractéristiques intrinsèques seules ne suffisent pas pour justifier le montant d’un salaire. Le secteur d’activité, et la stratégie de rémunération de l’entreprise jouent énormément. N’hésitez pas également à jouer sur la concurrence en vous informant sur ce que les autres entreprises pratiquent comme rémunération pour un profil similaire au vôtre.
Après avoir pris connaissance de ces éléments, vous pourrez déterminer si le salaire proposé en moyenne vous correspond ou bien si vous êtes en droit de désirer plus. Dans le cas où votre salaire s’avère en-dessous de la moyenne pratiquée sur le marché, n’hésitez pas à faire un point sur tous les éléments qui justifieraient une quelconque plus-value par rapport à ce qui se fait au sein d’autres structures équivalentes à votre société actuelle.
Autre élément ô combien important pour la préparation de la négociation, intéressez-vous à ce que l’entreprise attend de vous.
Le salaire n’est pas le même en fonction des tâches et des responsabilités qui seront confiées. Par exemple si vous devez encadrer une équipe ou travailler à l’international, les compétences qui seront à mobiliser seront plus poussées, et votre profil sera bien plus rare sur le marché du travail. Tous ces éléments que vous pouvez trouver dans le descriptif de l’offre sont autant d’indices qui vous permettront d’avoir une idée de ce que vous pourrez espérer en négociant de la bonne façon.
Comment bien tenir la négociation ?
Selon une estimation du cabinet de recrutement Robert Half, 9 managers sur 10 seraient susceptibles d’accorder une augmentation à au moins un membre de leur équipe en 2018. Saisissez l’aubaine !
Profitez de votre préparation !
Après avoir terminé cette phase de préparation, il est temps de démarrer les hostilités ! Les configurations de négociation peuvent varier en fonction des process de recrutement et du nombre d’entretiens que vous suivrez. En effet, il se peut très bien que le recruteur ne vous propose qu’un seul entretien de motivation et vous rappelle afin de donner la décision finale ainsi qu’un salaire d’embauche.
Dans cette situation d’entretien unique, les conditions pour négocier sont un peu plus complexes que lors d’un second entretien où les motivations sont bien plus explorées. Le recruteur n’a pas jugé bon d’évaluer en outre mesure votre profil et il accordera donc moins de temps pour cette partie. Néanmoins, dans l’immense majorité des cas, la question du salaire sera soulevée, ne serait-ce que lorsque le recruteur vous annoncera la rémunération proposée. Ce sera alors, comme dans le cadre d’un entretien classique, l’occasion de débuter la négociation.
Vous pourrez ainsi mettre à profit le temps que vous avez investi lors de votre préparation. En vous basant sur votre compréhension du poste et l’explication de vos expériences, vous pourrez mettre en avant la valeur ajoutée que vous représentez, et ce, par rapport au standard du marché du travail. Si votre métier le permet, vous pouvez également essayer de chiffrer votre plus-value, que ce soit en termes de gains en chiffre d’affaires, ou en réduction des dépenses de l’entreprise. Si vous exercez une fonction support, vous pourrez mettre en avant votre rigueur et votre capacité à diminuer les erreurs dans les différents process que vous avez pu utiliser ou mettre en place.
N’hésitez pas à vous servir également de votre réseau professionnel pour toute éventuelle prise de référence. Ils seront un argument de poids pour convaincre votre nouvelle entreprise que les éléments que vous avez avancés sont réels et validés par d’autres professionnels !
Quelle posture adopter pour réussir à négocier son salaire ?
Selon une étude menée par Monster, la rémunération entre dans le top 3 des leviers de satisfaction au travail pour les collaborateurs français !
Ayez toutes les cartes en main !
Vous avez préparé tous vos arguments et vous commencez la négociation avec le recruteur qui, lui, a reçu des instructions sur le sujet. Vous maîtrisez ainsi tous les éléments de fond et il va falloir y mettre la forme pour réussir à transformer l’essai.
En effet, lors de la négociation de salaire, il n’y a pas que votre rémunération qui est en jeu, c’est également une image que vous véhiculez. Vous avez ainsi l’opportunité rêvée de montrer que vous savez faire preuve de diplomatie et que vous avez confiance en vous. Vous avancerez des arguments fondés et étudiés sur l’état du marché actuel, et vous montrerez votre degré de préparation ainsi que l’importance que vous accordez à l’entreprise.
Il s’agit également de savoir faire preuve de tact car vous aurez de grandes chances de faire face à des réticences ou bien à un recruteur vous répondant qu’il en parlera à ses supérieurs. Même si elle ne peut pas tout faire, la posture a une grande importance dans la négociation de votre rémunération. Elle ne peut pas remplacer une bonne préparation mais elle reste tout de même indispensable pour que l’échange se déroule bien. En outre, même si la négociation échoue, la discussion aura été cordiale et il n’y aura pas d’impacts négatifs, les arguments avancés étant étayés.
Prenez donc garde à ne pas imposer brutalement votre volonté sous peine de tout gâcher et de passer pour un collaborateur prétentieux et difficile à manager. À la place, faîtes en sorte qu’il y ait une véritable discussion entre vous et le recruteur, ne vous emportez pas et répondez posément. Vous n’aurez ainsi rien à perdre à tenter votre chance !
Vous avez maintenant toutes les clés en main pour réussir votre négociation salariale. Point important, ne basez pas uniquement votre négociation sur une posture cordiale. En effet, si celle-ci est nécessaire, elle ne sera pas suffisante au regard d’une solide préparation, obligatoire si vous espérez réussir à augmenter votre salaire !
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