Selon une enquête StepStone, 42 % des européens sont malheureux au travail !
Aujourd’hui, on observe un réel engouement pour la mise en place d’une manière de travailler innovante aux antipodes de la vision archaïque de la notion de travail, qui, faut-il le rappeler tire son étymologie du latin « tripalium », un instrument de torture. Ce nouveau « way of working » place la notion de bonheur et les effets bénéfiques d’avoir des salariés heureux de travailler au cœur même des objectifs managériaux.
Pour mettre en place la politique du « bonheur » en entreprise, une nouvelle fonction a vu le jour, celle de Chief happiness officer, traduisez littéralement Responsable du Bonheur ! Ce mandataire de la joie et de la satisfaction des employés est en charge de créer des conditions propices à l’épanouissement de ses collaborateurs tout en mesurant l’effet des actions menées avec des indicateurs objectifs.
Néanmoins, le Chef happiness officer est-il réellement source de bonheur au travail ou est-ce seulement l’émissaire d’une tendance managériale en vogue qui sera vite oubliée au même titre que d’autres méthodes ? De plus, comment peut-on mesurer l’impact réel de sa présence dans les effectifs ?
Dans cet article, une analyse objective et concrète de ce phénomène !
Chief Happiness Officer, ou Responsable du Bonheur : c’est quoi ?
L’absence de bien-être au travail est coûteuse. Selon une étude britannique du programme Foresight le congé maladie, le présentéisme (acte de présence au travail sans valeur ajoutée pour l’entreprise) et le turnover coûtent au Royaume-Uni plus de £26 milliards par an.
Chief happiness officer : un métier à forte valeur ajoutée
Chief Happiness Officer est un métier qui a vu le jour aux Etats-Unis. Ce concept serait à la base celui d’un ancien ingénieur de Google, Chade-Meng Tan qui a ensuite consacré sa vie au développement personnel et au bien-être en entreprise au travers l’étude de conditions adéquates pour favoriser l’épanouissement des salariés sur leur lieu de travail.
La raison- d’être de ce type de poste n’est pas seulement philanthropique et encore moins désintéressée. En effet, le bien-être est l’un des premiers leviers de performance, d’abord individuel mais par-dessus tout collectif.
Les missions d’un CHO s’articulent autour de l’instauration d’un climat de travail propice à l’épanouissement des salariés et au développement personnel de chacun. Pour véhiculer une image positive, il est donc nécessaire que le CHO partage sa bonne humeur et soit d’un naturel très enthousiaste pour redonner le sourire aux collègues les jours de grève de transports !
Aussi, si vous recrutez un Monsieur ou Madame Bonheur pour redynamiser vos équipes, assurez-vous qu’il ou elle soit d’un tempérament jovial, aimable, sympathique et surtout à l’écoute afin d’être au plus proche des besoins des employés. Souvent issus du monde la communication ou des Ressources Humaines, on les retrouve principalement dans les starp-up et les grands groupes. Il n’existe pas de formation pour devenir Responsable du bonheur en entreprise, néanmoins, privilégiez les profils solaires avec une compétence pour fédérer les autres autour d’un objectif commun : le bien-être !
Plaisir au travail rime avec performance !
Un salarié heureux est 2 fois moins malade et 6 fois moins absent !
Le bonheur au travail est facteur de gain de productivité
Selon une étude du MIT, il existe une forte corrélation entre plaisir au travail et performance. Plus un salarié apprécie ce qu’il fait et ses conditions de travail, plus il sera investi et appliqué.
Alors que le monde professionnel semble plus que jamais source de burn-out et de pathologies liées au travail, le bien-être des salariés est au cœur des stratégies RH actuelles
Les entreprises sont demandeuses de solutions novatrices pour gérer des problématiques de mangement, d’engagement des salariés ou encore pour réduire les risques psycho-sociaux. Orchestrer une vraie politique du « bonheur » et du bien-être des salariés va donc permettre une meilleure rentabilité de ces derniers et induire une augmentation du chiffre d’affaires pour l’entreprise.
Comment influencer le bonheur au travail ? Quels sont les leviers sur lesquels il est possible d’agir ?
- Mise en place de nouveaux outils et méthodes de travail : digital, télétravail, déconnexion…
- Aménagement des horaires et du poste de travail : forfait jour, chaises ergonomiques, personnalisation de l’environnement immédiat…
- Mise en place d’entretiens individuels pour recueillir les besoin et ressentis de chaque salarié : ses attentes en termes de poste, de missions, d’évolution de carrière, comprendre sa place au sein d’une équipe et au sein de la société.
- Actions correctives : aider le salarié à surmonter les obstacles rencontrés et l’épauler afin de franchir les étapes capitales de son parcours professionnel en lui donnant du temps et de la considération.
- Organisation d’évènements et d’activités pour les salariés : ateliers de développement personnel, team buildings, challenges, jeux, Etc.
Les effets du Bonheur en entreprise sont mesurables
Selon une étude StepStone sur le bonheur au travail, la note du bonheur estimé des salariés vus par les employeurs est de 7,2 sur 10, ce qui est loin des 5,1 de niveau de bonheur moyen observé réellement chez les employés.
Les bénéfices d’un salarié heureux sont multiples et parfaitement mesurables
- Moins de turnover : les salariés se sentent bien et inscrivent leur appartenance à l’entreprise dans la durée. Pourquoi quitter une entreprise qui prend en compte mon bonheur et mon état de bien-être sur un poste ? La réduction drastique du turn-over est le premier effet mesurable imputé à la présence d’un Chef Happinees offier, ou plus globalement à la mise en place d’une réelle politique de « bien-être au travail » dans les entreprises.
- Moins d’absentéisme et d’arrêts maladie. Un salarié heureux est un salarié qui sera moins enclin à s’absenter ou à connaître des périodes d’arrêts maladie en lien avec un état de mal-être au travail voire à des dépressions pouvant aller jusqu’au burnout.
- Plus d’implication au travail et une loyauté accrue envers l’entreprise et ses valeurs.
- Plus de créativité et d’innovation qui vont se traduire par une création de valeur pour la société
- Avantage concurrentiel. Des salariés heureux représentent votre meilleure vitrine auprès de vos clients mais également des candidats potentiels. Et pour cause, le bonheur en entreprise est rare, envié mais contagieux ! il vous permettra donc de recruteur plus aisément en attirant les meilleurs talents en quête d’un cadre de travail privilégié.
- Amélioration de votre marque Employeur. Communiquer sur vos actions en faveur du bonheur au travail va impacter favorablement l’opinion sur votre entreprise. Vous pourrez mesurer concrètement l’augmentation du nombre de personnes vous suivant sur les réseaux sociaux ou encore l’augmentation du nombre de candidatures spontanées.
Un baromètre Great Place To Work récompense tous les ans les entreprises où il fait le « mieux travailler », si votre entreprise semble mature sur le sujet, peut-être pouvez-vous tenter votre chance !
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