La QVT : ce qu’il faut savoir sur la qualité de vie au travail

La qualité de vie au travail ou QVT se concentre sur les conditions de travail des employés, mais surtout leur bien-être. L’objectif est cependant bien d’améliorer leur productivité et donc la performance de l’entreprise. En effet, en créant un environnement de travail sain et productif, la QVT permet de réduire les risques psychosociaux et l’absentéisme. Au-delà du concept, la qualité de vie au travail est un réel enjeu de marque employeur et d’innovation. 

Les outils et moyens pour mesurer et analyser la QVT dans votre entreprise visent à améliorer l’expérience des collaborateurs. Découvrez enfin quelques actions pour engager une démarche QVT dans votre organisation.

La QVT : un concept bien réel qui touche la performance

L’amélioration des conditions de travail des salariés n’est plus considérée comme une option, mais comme une donnée de base. La QVT ne concerne pas seulement le cadre d’exercice des missions, mais aussi l’autonomie donnée aux collaborateurs ou leur santé physique et mentale.

La qualité de vie au travail pour une entreprise plus performante

Améliorer les conditions de travail des collaborateurs permet d’abord de prévenir les risques psychosociaux (stress, burn-out, bore-out…) et donc de diminuer l’absentéisme liés aux arrêts maladie.
D’autre part, en donnant du sens au travail, l’entreprise motive ses salariés et capitalise sur leur engagement. L’efficacité dope la productivité et la performance économique, sans pour autant épuiser les ressources humaines.

Enfin, les politiques de QVT sont souvent liées à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) pour mettre en place des mesures innovantes afin de favoriser de bonnes conditions de travail.

La QVT comme levier de la marque employeur

Une entreprise qui soigne ses salariés attire plus facilement de nouveaux talents et observe un turnover moins important. Les baromètres et sites internet utilisant l’e-NPS (employee net promoteur score) foisonnent pour connaître et noter les conditions de travail au sein de l’entreprise.

La qualité de vie au travail est donc un levier important de la marque employeur et favorise les recrutements, tout en évitant aux collaborateurs présents d’aller voir ailleurs.

Comment analyser et mesurer la QVT ?

Les indicateurs de la QVT

Les indicateurs relèvent de six catégories définies par l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail) :

• le contenu du travail (clarté des consignes, autonomie, charge de travail bien répartie…) ;
• les relations et le climat social (diffusion et communication des informations, éléments conviviaux et de pause) ;
• l’engagement et le management (connaissance de la stratégie, temps d’échange, transparence…) ;
• l’égalité professionnelle (conciliation avec la vie personnelle, égalité femmes/hommes, prise en compte du handicap…) ;
• les compétences et le parcours professionnel (parcours d’intégration, entretiens individuels, gestion des compétences, formation…) ;
• la santé au travail (document unique, aménagement des postes de travail, optimisation des déplacements…).

Il existe aussi des indicateurs quantitatifs comme la démographie (âge, genre, ancienneté…) et le taux d’absentéisme, l’évaluation de la durée des absences, de leur fréquence ou de leur motif.

L’Anact précise qu’il n’y a pas d’indicateur plus important qu’un autre et qu’il faut adapter leur analyse et leur suivi au contexte de l’entreprise.

Les outils de mesure en QVT

Là encore, c’est à chaque structure de construire et mettre en place ses outils de mesure. Parmi eux, on peut citer :

• Le questionnaire de satisfaction annuel qui, malgré son caractère désuet, est souvent riche d’enseignements. Il peut être mis en place de manière plus ludique et plus régulière sous forme d’enquête pulse avec des logiciels comme Lucca.
• La mesure de l’e-NPS peut s’effectuer à l’aide d’un outil de sondage. Les salariés doivent noter de 1 à 10 dans quelle mesure ils considèrent que leur entreprise est un endroit où il fait bon travailler.
• Un outil de SIRH performant permet de suivre de nombreux indicateurs objectifs comme le taux d’absentéisme ou de turnover, les critères démographiques, les besoins en formation, etc.

5 exemples d’actions pour engager une démarche QVT

Une démarche QVT ne s’improvise pas. Elle doit être construite comme une action collective qui “permet d’articuler les objectifs d’amélioration des conditions de travail et ceux de qualité de service rendus aux usagers” (source : Guide de la qualité de vie au travail – Ministère de l’action et des comptes publics, 2019).

Chaque structure doit définir ses propres actions pour améliorer la qualité de vie au travail, mais voici 7 bonnes idées pour démarrer.

1. Organiser régulièrement des événements en interne

Permettre aux équipes de se divertir dans le cadre professionnel est une manière de stimuler à la fois la motivation, mais aussi la cohésion (team building). En fonction de la culture d’entreprise et du budget, les événements internes vont du traditionnel repas de fin d’année aux séminaires, en passant par une soirée mensuelle d’équipe ou encore les retraites dédiées au travail en équipe. Nous n’oublions pas non plus le fameux séminaire d’entreprise, qui atout son rôle dans la cohésion et la motivation des équipes.

Mais l’événement peut aussi s’organiser à petite échelle en utilisant par exemple des applications de mise en relation aléatoire comme Random Coffee qui permet aux salariés de partager un café avec un collègue choisi au hasard.

2. Mettre en place le télétravail

Moins de stress lié au transport, moins de fatigue, plus grande flexibilité : le télétravail a conquis les salariés comme les managers en permettant une meilleure productivité du moment qu’il ne remet pas en question la cohésion des équipes et la capacité à collaborer efficacement. Le travail à distance est devenu presque incontournable pour améliorer la QVT.

A vous donc de trouver le bon équilibre et d’organiser un télétravail efficace et utile au bien être de vos collaborateurs !

3. Respecter le droit à la déconnexion

Corollaire du précédent, mais pas seulement, le droit à la déconnexion permet au collaborateur de profiter de son temps extra-professionnel. Mettre en place des bonnes pratiques en ce sens (pas de travail donné au dernier moment le vendredi soir, pas d’appel en dehors des heures de travail…) diminue le stress et favorise le repos mental des salariés.

4. Créer un espace calme dans les locaux de l’entreprise

Mettre à disposition des salariés un lieu propice à la détente est non seulement un excellent moyen de préserver la santé des collaborateurs. Faire une pause n’est plus tabou et renforce même la productivité !

5. Soigner l’aménagement des bureaux

La qualité de vie au travail, c’est d’abord de se sentir bien dans son milieu professionnel. Cela passe par des locaux bien aménagés (bureaux comme ateliers ou entrepôts), aérés, éclairés par la lumière naturelle et fonctionnels. Le matériel doit être ergonomique pour éviter les troubles musculo-squelettiques et les accidents du travail. Au-delà de ça, n’hésitez pas à laisser les collaborateurs personnaliser et s’approprier leur espace de travail.  S’occuper des plantes entre collègues n’est-il pas un bon moyen de favoriser les échanges et la convivialité ?

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